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Affichage des articles du mai, 2021

The father de Florian Zeller // Redondant et pauvre //

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The father raconte la trajectoire intérieure d’un homme de 81 ans, Anthony, dont la réalité se brise peu à peu sous nos yeux. Mais c’est aussi l’histoire d’Anne, sa fille, qui tente de l’accompagner dans un labyrinthe de questions sans réponses.  J'ai du mal à comprendre le battage fait autour de ce film. Il montre la déchéance d'un homme atteint d'Alzheimer. Il perd la tête, oublie des choses, en perd d'autres – sa montre – confond les gens, ne les reconnaît plus, mélange ses souvenirs. Tout le film se déroule pour ainsi dire dans sa tête, et du coup on n'y comprend rien. Ce n'est peut-être pas grave vu qu'il ne se passe rien. Et le moindre événement est répété à l'envi. Les acteurs jouent très bien, l'interprétation est impeccable de bout en bout, que ce soit Anthony Hopkins, Olivia Coleman, Olivia Williams, Mark Gatiss, Rufus Sewell ou Imogen Poots. Cela ne suffit pas cependant à pallier l'absence d'histoire. Le problème tient dans le fait

Les quatre coins du cœur de Françoise Sagan

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Acheté lors d'une razzia à la librairie du centre-ville lointain dans lequel je n'habite malheureusement pas, ce livre a attendu une envie de lire du Sagan. Quelques semaines donc.  Ludovic est revenu à la Cressonnade. Il a retrouvé sa femme, Marie-Laure, son père, Henri, sa belle-mère, Sandra, le frère de celle-ci, Philippe, sorte d'invité quasi permanent. Tous le prennent pour un demeuré. Arrive Fanny, la mère de Marie-Laure, qui le perçoit avec une bienveillance que les autres n'ont pas.  Voici une brève notice biographique de l'auteur. Pour le pavé, vous pouvez vous reporter à mon article sur  Le garde du cœur . Françoise Sagan (1935 – 2004) écrit Bonjour tristesse en 1953. Elle obtient le prix des Critiques et connaît un succès immédiat. Happée par le succès et l'argent, fascinée par le jeu et les voitures, elle épouse en 1958 l'éditeur Guy Schoeller dont elle divorce en 1960 pour se marier deux ans plus tard avec Robert Westhoff, avec qui elle a un fil

Promising young woman d'Emerald Fennell // Brillant //

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Tout le monde s’entendait pour dire que Cassie était une jeune femme pleine d’avenir…jusqu’à ce qu’un évènement vienne tout bouleverser. Mais rien dans la vie de Cassie n’est en fait conforme aux apparences : elle est aussi intelligente que rusée, séduisante que calculatrice et mène une double vie dès la nuit tombée.  Le synopsis donne l'impression que le film est une fable. Une fable noire alors. Parfois glaçant, jusqu'à être dérangeant (dans le bons sens du terme), il montre une leçon de vengeance donnée par une femme brillante qui catalyse toute son intelligence vers son objectif. Carey Mulligan, dans une interprétation au cordeau, affiche, tantôt des expressions d'innocence qu'on lui a vues dans An education , tantôt des regards meurtriers à faire frémir. Son comportement questionne les notions d'innocence et de culpabilité, de rédemption aussi. Qui est la proie ? Et qui est le chasseur ? Peut-on être les deux à la fois ? Si certains rebondissement s'avèrent

L'étreinte de Ludovic Bergery // Gris et décevant //

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Margaux a perdu son mari et commence une nouvelle vie. Elle s’installe chez sa sœur et s’inscrit à l’université pour reprendre des études de littérature. Mais rapidement, elle ressent le besoin d’autres émotions. Elle part en quête d’amour, au risque de s’y perdre...  Le synopsis et l'affiche m'inspiraient moyennement mais c'était ça ou Tom et Jerry. Je ne sais pas si Margaux s'est perdue dans cette histoire mais moi, oui, clairement. Souvent filmé caméra à l'épaule, l'image tremble, les couleurs sont moches, la photographie est triste. Cela paraît être un parti pris du réalisateur qui cache Emmanuelle Béart sous de gros pulls trois fois trop grands pour elle et un manteau oversize. De plus, son maquillage l'enlaidit. Il n'y a rien à reprocher à son jeu mais comme il ne se passe pas grand-chose et que le pas grand-chose en question n'est jamais expliqué, elle ne peut jamais nous toucher. À moins qu'il n'y ait rien de plus qu'une femme qui

Envole-moi de Christophe Barratier

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Thomas passe ses nuits en boîte et ses journées au lit, jusqu’au jour où son père menace de lui couper les vivres s'il ne s’occupe pas d’un de ses jeunes patients : Marcus, 12 ans, atteint d’une maladie grave qui rythme ses journées, entre le centre d’accueil médicalisé et des séjours répétés à l’hôpital.   Premier film de réouverture des salles. Il fallait se caler sur les horaires donc mon choix s'est porté sur ce film. Ça ne promet pas grand-chose mais la bande annonce n'est pas catastrophique, donc même si je n'étais pas convaincue par le synopsis, j'ai tenté...  Ce n'est pas un grand film, mais il bénéficie du fait d'être le premier depuis longtemps et le premier de l'année. Il faut donc pardonner mon indulgence.  Même s'il use de grosses ficelles, ce film souvent drôle est attendrissant, à l'image de ce garçon qui se bat chaque jour contre l'envie de se laisser sombrer. C'est une histoire de complicité, presque immédiate entre un cr

Barbara de Mathieu Amalric

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Barbara est sorti en 2017, je l'avais manqué. J'ai donc profité d'une diffusion télévisée pour découvrir ce film.  Une actrice va jouer Barbara, le tournage va commencer bientôt. Elle travaille son personnage, la voix, les chansons, les partitions, les gestes, le tricot, les scènes à apprendre, ça va, ça avance, ça grandit, ça l'envahit même. Le réalisateur aussi travaille, par ses rencontres, par les archives, la musique, il se laisse submerger, envahir comme elle, par elle.  Je ne sais même pas pourquoi j'ai regardé jusqu'au bout. Sans doute est-ce lié à la fascination qu'exerce le personnage et l'actrice si étroitement intriquées. Le film a une vertu quasi hypnotique. Y a-t-il un rapport avec l'absence de scénario ? Certes la mise en abîme est réussie, très réussie même : Jeanne Balibar se confond dans le personnage, quoique sa prestation confine parfois à l'hystérie. Cependant, il ne se passe rien, des bouts de scènes, des bouts de séances d

Docteur Sleep de Stephen King

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J'ai acheté cet ouvrage lors d'une razzia en librairie. Je l'ai mis de côté pour une relecture partielle de la saga Harry Potter, qui m'a pris un moment.  Hanté par l’idée qu’il aurait pu hériter des pulsions meurtrières de son père Jack, Dan Torrance n’a jamais pu oublier le cauchemar de l’Hôtel Overlook.  Trente ans plus tard, devenu aide-soignant dans un hospice du New Hampshire, il utilise ses pouvoirs surnaturels pour apaiser les mourants, gagnant ainsi le surnom de Docteur Sleep.  La rencontre avec Abra Stone, une gamine douée d’un shining phénoménal, va réveiller les démons de Dan, l’obligeant à se battre pour protéger Abra. Stephen Edwin King (1947 - ) a publié son premier roman en 1974 et est rapidement devenu célèbre pour ses contributions dans le domaine de l'horreur mais a également écrit des livres relevant d'autres genres comme le fantastique, la fantasy, la science-fiction et le roman policier. Tout au long de sa carrière, il a écrit et publié plu

Palmarès des Oscars 2021

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La 93ème cérémonie des Oscars, récompensant les films sortis en 2020, était dépourvue de maître de cérémonie et sévèrement impactée – et ce sur plusieurs plans – par la pandémie de Covid-19. D'ailleurs, il semble que les audiences n'aient pas suivi.  Je n'ai vu aucun film, sauf Drunk, dont je pense beaucoup de bien, et Tenet dont j'ai trouvé les effets spéciaux excellents.  Meilleur film Nomadland – Frances McDormand, Peter Spears, Mollye Asher, Dan Javey et Chloé Zhao The Father – David Parfitt, Jean-Louis Livi et Philippe Carcassonne Judas and the Black Messiah – Shaka King, Charles D. King et Ryan Coogler Mank – Ceán Chaffin, Eric Roth et Douglas Urbanski Minari – Christina Oh Promising Young Woman – Ben Browning, Ashley Fox, Emerald Fennell et Josey McNamara Sound of Metal – Bert Hamelinick et Sacha Ben Harroche Les Sept de Chicago – Marc Platt et Stuart Besser Meilleure réalisation Chloé Zhao pour Nomadland Thomas Vinterberg pour Drunk David Fincher pour Mank Le