Once upon a time... in Hollywood de Quentin Tarantino


En 1969, la star de télévision Rick Dalton et le cascadeur Cliff Booth, sa doublure de longue date, poursuivent leurs carrières au sein d’une industrie qu’ils ne reconnaissent plus. 
Ça fait un an qu'on en parle et des semaines que la bande-annonce est diffusée quasi en boucle. Résultat : beaucoup d'attentes. J'espérais un grand Tarantino. Autant le dire tout de suite, la déception est à la hauteur de l'attente. Et ce n'est pas peu dire ! Parlons des points positifs. Il y en a. Quatre. La B.O sixties parfaite. Les comédiens, excellents même s'ils n'ont parfois rien à jouer. Ainsi Margot Robbie doit avoir cinq lignes de texte. Néanmoins, elle réussit à presque émouvoir en jeune actrice qui voir son propre film en salle pour découvrir la réaction du public. Leonardo DiCaprio joue bien l'enfant pourri gâté, pas très malin et crade. Brad Pitt, sexy en diable, s'en tire mieux, très bien même, grâce à un rôle plus avenant – bien qu'assez sale, faut voir l'état de sa caravane ; il ressemble assez Robert Redford au même âge. Quelques pointes d'humour ou d'ironie sauvent de l'endormissement. Enfin, certaines scènes bénéficient d'une photographie soignée magnifique. Passons aux points négatifs. D'abord le film s'avère d'une longueur démesurée, ce qu'on pourrait pardonner s'il n'était pas aussi terriblement ennuyeux. La faute à un scénario qui effleure tous les sujets sans les approfondir, ni même les cerner : les stars finissantes, le mouvement hippie, la famille Manson, Sharon Tate et Roman Polanski, les séries B, les westerns spaghetti, le passé des personnages, l'amitié... Certaines stars, comme Bruce Lee ou Steve McQueen, passent le temps d'une scène pas terrible et sans intérêt. Ajoutez les scènes tirées des films de Dalton, une autre d'une violence insoutenable et inutile, des références à gogo, et un montage manquant cruellement de fluidité entre celles-ci. Pourquoi ? Il semble que Tarantino ait voulu dire quelque chose, mais quoi ? Sa nostalgie des héros de son enfance ? On en est tous là. Il y avait des choses à dire, des idées à développer mais non, Tarantino s'enfonce dans le marécage de sa mélancolie sans parvenir à nous faire rentrer dans son monde.

3/10

 

Commentaires

  1. Bonjour Elisabeth
    Alors la je ne suis pas d'accord mais pas d'accord du tt avec votre critique.
    Je me suis plongé dans le film dès les premières minutes (le moment exact c'est la scène où on aperçoit Roman Polanski et Sharon Tate) à partir de ce moment la je ne suis pas ressorti de l'histoire jusqu'à la fin où je me suis dit "ho non ! c'est déjà terminé. "
    Ce qui m'a fait adhérer c'est que j'ai eu la chance de ne pas regarder les multiples bandes annonces, je ne connaissais du film que les acteurs le réalisateur et je savais aussi que l'histoire tournait autour d'un réel fait divers. Ça a été un grand moment de ciné pour moi.
    Après analyse, aucune de scène n'est inutile elles ont tte leur intérêt dans l'histoire même celle de Bruce Lee (j'en veux un peu à Tarantino d'avoir ridiculisé une de mes idoles d'enfance et je me sent coupable d'avoir trouvé ça très drôle) qui à réellement entraîné Sharon Tate au scène de combat, il a aussi été accusé d'avoir été l'auteur du massacre
    C'est intéressant de voir comment certains film peuvent être aussi différemment apprécié.

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