Fast & Furious : Hobbs & Shaw de David Leitch

Hobbs, combatif mais droit, et Shaw, un homme sans foi ni loi, se détestent. Lorsque Brixton, un anarchiste génétiquement modifié, met la main sur une arme de destruction massive, les deux ennemis de longue date vont devoir alors faire équipe pour faire tomber le seul adversaire capable de les anéantir. 

Dis comme ça, ça a l'air grandiloquent. Ça l'est. Tout le film est à prendre au millième degré. On garde les valeurs très familiales de Fast & Furious mais sur un mode beaucoup plus humoristique et déconnant. Si la castagne, sous toutes ses formes, est au rendez-vous et fort bien réalisée, les effets spéciaux n'ont pas toujours la qualité escomptée malgré quelques scènes de bravoure visuelle. En effet, certaines incrustations, clairement visibles, affichent une laideur malvenue. Jason Statham et Dwayne Johnson s'envoient des piques et se battent aussi efficacement qu'à l'accoutumée. Ils se font voler la vedette par Vanessa Kirby, bagarreuse mais sexy, et  Helen Mirren (deux scènes et elle est au top !) dès qu'elles apparaissent à l'écran. Idris Elba s'avère un peu en dessous de ce qu'il propose d'habitude. Si le film, qu'il faut accepter pour ce qu'il est, a un gros défaut, ce sont les dialogues : d'une longueur ! Shaw et Hobbs se balancent des vannes pendant cinq, dix minutes, pour ne rien dire. Une fois c'est marrant, à la longue, le concours de qui a la plus grosse, c'est lassant. Vingt bonnes minutes de blabla en moins et on avait le parfait blockbuster d'action testostéronée de l'été. Ça reste un divertissement efficace dans lequel, pour une fois, les hommes n'ont pas le meilleur rôle.

6/10