Passé imparfait de Julian Fellowes
De Fellowes, j'ai déjà lu Belgravia et Snobs. J'ai trouvé le premier plaisant mais sans plus, le deuxième réjouissant. Passé imparfait m'est apparu dans la librairie, j'ai donc décidé de tester.
Une invitation de Damian Baxter ? Voilà qui est inattendu ! Cela fait
près de quarante qu’ils sont fâchés ! Rencontrés à Cambridge, leur amitié s'est muée en haine
suite à de mystérieux événements survenus lors de vacances au Portugal
en 1970. Riche, à l’article de la mort, Damian charge le narrateur, sur la foi
d’une lettre anonyme, de retrouver parmi ses ex-conquêtes la mère de son enfant. Un
voyage vers le passé plein de fantômes et de stupéfiantes révélations…
Julian Fellowes (1949 - ) est un romancier, acteur, scénariste,
producteur et réalisateur britannique. Son intérêt pour la société
anglaise de l'époque édouardienne est visible dès Gosford Park (2001), dont il est le scénariste. Ami de longue
date des Carnarvon, il s'est inspiré de leur histoire familiale et
de leur propriété d'Highclere Castle pour écrire et produire la
série Downton Abbey. Le 12 janvier 2011, il a été intronisé pair
à vie dans la pairie du Royaume-Uni en tant que baron Fellowes de
West Stafford dans le Dorset, ce qui lui permet de siéger à la
Chambre des lords.
J'étais prête à adorer. J'aime la verve sarcastique de l'auteur, j'aime le regard tendre et ironique qu'il porte sur la noblesse britannique. J'aime son humour pince-sans-rire. Tout cela fait que ce livre n'est pas raté, loin de là.
Le problème c'est que le narrateur passe son temps à pontifier sur les différences entre le swinging London des sweet sixties d'une élite anglaise déstabilisée par la guerre et une société en pleine mutation et la société actuelle assez déprimante. Nostalgique, il regrette un passé dans lequel il n'était finalement pas si malheureux et un présent maussade. Il constate non sans amertume ses rêves enfuis et le désastre qu'est devenu la vie de ses anciens amis. Au bout d'un moment, j'ai fini par sauter ces passages pour enfin faire avancer l'histoire. Car enfin, que s'est-il passé au cours de cette fameuse soirée à Estoril en 1970 ? Mais Fellowes va-t-il nous le dire oui ou merde ? C'est agaçant à la fin ! Lorsqu'au final tout est dévoilé, on se dit 600 pages pour en arriver là ? Pourtant le rythme réapparaît.
Le problème c'est que le narrateur passe son temps à pontifier sur les différences entre le swinging London des sweet sixties d'une élite anglaise déstabilisée par la guerre et une société en pleine mutation et la société actuelle assez déprimante. Nostalgique, il regrette un passé dans lequel il n'était finalement pas si malheureux et un présent maussade. Il constate non sans amertume ses rêves enfuis et le désastre qu'est devenu la vie de ses anciens amis. Au bout d'un moment, j'ai fini par sauter ces passages pour enfin faire avancer l'histoire. Car enfin, que s'est-il passé au cours de cette fameuse soirée à Estoril en 1970 ? Mais Fellowes va-t-il nous le dire oui ou merde ? C'est agaçant à la fin ! Lorsqu'au final tout est dévoilé, on se dit 600 pages pour en arriver là ? Pourtant le rythme réapparaît.
Parlons des personnages, moyennement attachants. Le narrateur est un romancier nostalgique, probable double de l'auteur. Il s'enfonce dans le passé, alternant récit de la Saison 1968 et de ses étranges retrouvailles souvent amères. En effet, ces femmes ont copieusement raté leur vie, sans panache en plus. La banalité de l'échec en somme. Ces jeunes femmes avaient tout pour réussir, et pourtant, elle se sont plantées, alors même que certains de ces messieurs ont brillamment réussi, du moins professionnellement. Un brin machiste l'ami Fellowes ?
Il faut cependant reconnaître à Fellowes une parfaite connaissance du milieu qu'il décrit et au final, je me demande si un documentaire télévisé n'aurait pas été plus adapté tant il semble prendre plaisir à se plonger dans l'aristocratie des années 60. Et c'eut été plus intéressant si le roman avait été plus vivant.
5/10
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