Hostiles
En 1892, le capitaine de cavalerie Joseph Blocker, ancien héros de
guerre devenu gardien de prison, est contraint d’escorter Yellow Hawk,
chef de guerre Cheyenne mourant, sur ses anciennes terres tribales. Peu
après avoir pris la route, ils rencontrent Rosalee Quaid, seule rescapée
du massacre de sa famille par les Comanches.
Âpre et fort, souvent filmé en contre-plongée, ce western alterne avec brio scènes d'action magistrales et discussions au coin du feu. Volontairement lent, plutôt taiseux, il offre des paysages magnifiques et quelques beaux rôles. Le plus remarquable ? Celui de Rosalee : une femme forte, résistante, aimante, incarnée par la superbe et brillante Rosamund Pike. Celui de Blocker : un soldat désabusé, violent, haineux qui va s'humaniser au contact des autres, joué par un Christian Bale monolithique. Celui du vieux chef mourant en quête de paix, impeccable Wes Studi. Celui du soldat extrémiste, un rien psychotique, interprété par le toujours fantastique et charismatique Ben Foster. A noter la présence de Timothée Chalamet, le frenchie qui monte et de Paul Anderson des Peaky blinders. Tous les ingrédients du western sont présents : fusillades, cavalcades, attaques d'Indiens... et d'autres choses que je ne cite pas pour ne pas révéler le déroulement somme toute relativement prévisible. L'émotion émaille celui-ci, sans forcer, sans trop en faire. Sobre, le scénario dit tout le mal qu'il pense que l'extermination des Amérindiens mais aussi des Hommes en général, des soldats en particulier, sans oublier de porter une note d'espoir.
9/10
9/10
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