Jalouse

Nathalie Pêcheux, professeur de lettres divorcée, passe quasiment du jour au lendemain de mère attentionnée à jalouse maladive. Si sa première cible est sa ravissante fille de 18 ans, Mathilde, danseuse classique, son champ d'action s'étend bientôt à ses amis, ses collègues, voire son voisinage... 
La bande annonce m'avait fait rire, comme le film. La première qualité de Jalouse est sans doute de faire rire du début à la fin. Les situations sont marrantes, les dialogues joyeusement salés voire carrément vaches. La deuxième réside dans sa mélancolie sous-jacente et le regard porté sur une femme qui perd pieds. L'émotion affleure sous la comédie. L'excellente Karin Viard s'en donne à cœur joie pour incarner cette femme jalouse, vindicative, de mauvaise fois, mais surtout malheureuse et en plein questionnement. Elle est accompagnée par un casting réussi, d'Anne Dorval à à Dara Tombroff en passant par Anaïs Demoustier et Bruno Todeschini. Mention spéciale pour la touchante Marie-Julie Baup, en belle-mère attentive et d'une rafraîchissante naïveté. Parfois, le film peut déranger le spectateur, un peu, mais dans le bon sens du terme. Il le bouscule pour mieux mettre en lumière la perversité d'une jalousie dévorante, extériorisation fielleuse d'un mal-être douloureux.
 
9/10

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