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Affichage des articles du avril, 2016

Dalton Trumbo

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Alors qu’il est au sommet de son art, le scénariste Dalton Trumbo est accusé d’être communiste. Avec d’autres artistes, il devient très vite infréquentable, puis est emprisonné et placé sur la Liste Noire : il lui est désormais impossible de travailler. Grâce à son talent et au soutien inconditionnel de sa famille, il va contourner cette interdiction. En menant dans l’ombre un long combat vers sa réhabilitation, il forgera sa légende. C'est un film passionnant qui raconte comment la lutte anti-communiste à détruit vies et carrières à Hollywood et comment un scénariste flamboyant et charismatique a résisté. Bryan Cranston campe un homme brillant, souvent, drôle, sarcastique, de temps à autre tyrannique, mais aussi plein de principes qu'il a peine parfois à concilier avec sa carrière. A noter le fait qu'il s'agisse d'un bourreau de travail, jusqu'à perdre de vue tout le reste, intéressant. Diane Lane joue élégamment sa patiente épouse. Helen Mirren a hérité d

Adopte un veuf

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Hubert Jacquin, veuf depuis peu, déprime dans son immense appartement. Suite à un quiproquo, Manuela, jeune et pétillante baroudeuse, s'installe chez lui. D’abord réticent, Hubert va vite s’habituer à la présence de cette tempête d’énergie, qui parvient même à le convaincre de loger deux autres personnes. J'étais un peu inquiète quant à la qualité du film. Finalement, cette comédie est plutôt sympathique. Quatre personnes fort dissemblables cohabitent dans un bel appartement, ce qui entraîne un certain nombre de quiproquos, de disputes, de rires... Certes, le scénario est assez banal mais la réalisation bénéficie de l'extraordinaire énergie de Bérengère Krief, de la douceur de Julia Piaton et du charisme bougon d'André Dussolier. Arnaud Ducret en fait moins que d'habitude, ce qui le rend tolérable. Le ton choisi se révèle plutôt juste, sans pathos et avec une certaine légèreté. Desagnat vante, sans grande finesse mais plaisamment, le partage intergénérationnel

The huntsman : winter's war

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Il y a fort longtemps, la reine Ravenna a assisté à la trahison amoureuse qui a brisé le cœur de sa sœur, Freya. Celle-ci s’est alors employée alors à lever une armée de guerriers impitoyables, au fond d’un palais glacé. Elle n'a qu'une seule règle : il est interdit de tomber amoureux. Sara et Éric ont enfreint la règle, ils en ont subi les conséquences. J'avais bien aimé Blanche-Neige et le chasseur. Le prequel-suite est dans la même veine. Il est rythmé, notamment par des combats au corps à corps bien filmés. Les effets spéciaux, beaux et bien intégrés, apportent un plus indéniable en terme d'ambiance. Les costumes sont aussi soignés, notamment ceux de Ravenna, superbes. J'ai moins aimé ceux de Freya, genre cosmonaute élisabéthain, un peu étrange. Chris Hemsworth et son sourire charmeur à tomber, amène de l'humour et de la virilité au milieu de ces trois femmes de tête. Charlize Theron, sublime, retrouve avec plaisir, semble-t-il, son personnage de reine

Le livre de la jungle

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Mowgli, un petit d'homme, a été élevé dans la jungle par une famille de loups. Mais le redoutable tigre Shere Khan, qui porte les cicatrices des hommes, promet d’éliminer celui qu’il considère comme une menace. Mowgli se lance dans un voyage captivant, à la découverte de soi, guidé par son mentor la panthère Bagheera et l’ours Baloo. Honnêtement, je n'étais pas totalement convaincue par la bande annonce. Je trouvais les animaux étranges. J'ai tenté le coup quand même. Effectivement, certains animaux sont bizarrement fichus. Bagheera a une tête trop grosse et trop large et Kaa est vraiment gigantesque. Toutefois, dans l'ensemble, les effets spéciaux sont magnifiques et plutôt réalistes. Neel Sethi livre une jolie prestation, d'autant plus impressionnante qu'il a tout tourné seul. Le doublage français est bon. J'ai particulièrement apprécié Eddie Mitchell, impeccable, à la fois drôle et menaçant. Pour avoir vu la bande annonce en anglais, Ben Kingsley, Id

Fritz Bauer, un héros allemand

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En 1957, le juge Fritz Bauer apprend qu'Adolf Eichmann se cache à Buenos Aires. Les tribunaux allemands préfèrent tourner la page plutôt que le soutenir. Fritz Bauer décide alors de faire appel au Mossad, les services secrets israéliens. Le titre original de ce film à la mise en scène classique est bien plus parlant : Der Staat gegen Fritz Bauer : L'état contre Fritz Bauer. Personne ne voulait du procès Eichmann en Allemagne, ni le gouvernement allemand, ni la CIA, et surtout pas les anciens nazis qui noyautaient toute la société. Comment tous les juger d'ailleurs ? Malgré les obstacles, le procureur général luttera pied à pied pour obliger les Allemands à faire face à leur douloureux passé. Il est aussi question du traitement juridique de l'homosexualité dans l'Allemagne de la réconciliation. Le film est courageux mais aussi sombre et pessimiste. Burghart Klaußner et Ronald Zehrfeld -vu dans Phœnix- incarnent sobrement deux hommes courageux mais aussi pleins

Sagan

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Toujours en 2008... Françoise Quoirez a tout juste 18 ans quand elle écrit les premières lignes de Bonjour Tristesse , un roman dont le succès fulgurant suffira à lancer le mythe de " La Sagan ", le charmant petit monstre. Un mythe fait de formules brillantes, d'amours affranchies et de scandales tapageurs, derrière lesquels se cache une femme, que l'on qualifie d'anticonformiste pour ne pas la dire libre. Libre d'écrire, d'aimer, et de se détruire... A l'époque, je connaissais mal l'écrivain comme son œuvre mais j'avais beaucoup aimé le film. Tant et si bien que depuis j'ai un certain nombre de ses œuvres dont le fameux Bonjour Tristesse , mais l'un de mes favoris, La femme fardée . Il est question de la femme intime et publique, mais aussi de l'auteur et de son travail. Sylvie Testud incarne brillamment Sagan : intelligente, égoïste, généreuse, drôle. C'est l'un de ses meilleurs rôles, si ce n'est le meilleur

Les visiteurs : la révolution

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Godefroy de Montmirail et Jacquouille sont projetés à l'époque la Terreur, période de grands dangers pendant laquelle les descendants de Jacquouille La Fripouille, révolutionnaires convaincus, confisquent le château et tous les biens des descendants de Godefroy de Montmirail, aristocrates arrogants en fuite dont la vie ne tient qu'à un fil. Bon, c'est moins raté que Les visiteurs en Amérique mais c'est gâché quand même. D'abord, le casting pléthorique empêche d'approfondir le moindre personnage. Mis à Part Jacquouille qui hurle tout le temps, les autres sont presque inaudibles et invisibles. Du coup, ce n'est pas que les acteurs jouent mal, c'est qu'ils n'ont rien à jouer ou si peu. Sylvie Testud et Alex Lutz s'en sortent assez bien malgré tout et sortent un peu du lot. Ensuite, on ne s'ennuie pas vraiment mais le scénario est inexistant et dépourvu d'enjeu. Il tient sur une demi-page. Si quelques scènes font sourire, la plupart

A bigger splash

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La légende du rock Marianne Lane part sur l’île méditerranéenne de Pantelleria avec Paul, son compagnon, pour se reposer. Mais quand Harry, un producteur de musique iconoclaste avec qui Marianne a eu autrefois une liaison, débarque avec sa fille Pénélope, la situation se complique. Le passé qui ressurgit et beaucoup de sentiments différents vont faire voler la quiétude des vacances en éclats. Ceci est un remake lointain de La piscine de Jacques Deray, film que je n'ai pas vu. Cette version est étrange, à la fois sensuelle, esthétique et pourtant parfois mal filmée. Tilda Swinton promène son élégance racée et silencieuse de la piscine au marché, dans des décors sublimes. Matthias Schoenaerts joue bien les nounours faussement impassibles. Ces deux-là sont assez sympathiques. Ralph Fiennes campe, à contre-emploi et avec talent, un insupportable beau parleur qui ne cesse jamais -vraiment jamais- de parler. Son personnage est extrêmement irritant. Dakota Johnson joue les lolitas pr

Joyland

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Stephen King est un auteur que j'apprécie beaucoup. J'ai une nette préférence pour ses nouvelles mais en général, je ne suis pas déçue. Le seul truc, c'est que parfois ses romans sont un peu longuets et traînent en longueur. Je n'ai jamais pu finir Bazaar et Shinning est un brin ennuyeux selon mes critères. Avec ce roman court, j'avais bon espoir d'être tombée sur un opus intéressant. En 1973, Devin Jones, étudiant, vient travailler pour l'été à Joyland, le parc d'attractions de Heaven's Bay, en Caroline du Nord. Il apprend le métier sous la houlette de Lane Hardy, Fred Dean et Gary Allen, trois forains expérimentés, et se lie d'amitié avec deux autres saisonniers, Erin Cook et Tom Kennedy. On lui raconte aussi l'histoire de la jeune femme assassinée par un tueur en série dans le train fantôme et dont le spectre hante depuis l'attraction. Devin traverse une période de profonde déprime car sa petite amie l'a quitté mais il se déc

Le fantôme de Canterville

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Aliénor de Canterville est condamnée à hanter le château de sa famille et fait fuir tout nouvel habitant. Elle remplit cette mission à merveille, aidée de Gwilherm, son fidèle valet. Mais lorsque les Otis, une famille fuyant la vie parisienne, achètent le château, Aliénor se désole car elle n'arrive pas à effrayer cette tribu du XXIe siècle... Pire : les enfants la ridiculisent et les parents l'ignorent ! Seule Virginia Otis, âgée de quinze ans, veut elle aussi que toute la famille rentre à Paris. Je m'attendais un peu à une sinistre daube avec Mickaël Youn qui en fait des tonnes et des vannes à deux francs six sous. Pourquoi y être allée alors ? Parce que je me suis dit, au pire, je pourrai me défouler un peu, au mieux, ce sera sympa et de toute façon, je n'ai pas lu le roman de Wilde. J'ai été très agréablement surprise. Certes, c'est une histoire de maison hantée toute simple avec sa malédiction, ses coups d'esbroufe... Rien que de parfaitement prévi

High-rise

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1975. Le Dr Robert Laing emménage près de Londres dans un nouvel appartement d’une tour à peine achevée. Il découvre que ses voisins, obsédés par une étrange rivalité, n’ont pas l’intention de le laisser en paix… Bientôt, il se prend à leur jeu. Ce film est une vraie claque. Il est vraiment particulièrement dérangeant. Dès les premières minutes, Wheatley instille une tension qui ne fait que croître malgré quelques invraisemblances logiques. La musique n'y est pas pour rien (cf l'excellente reprise de SOS d'ABBA par Portishead). Quoiqu'elle soit souvent suggérée ou montrée de manière détournée, la violence inonde rapidement le film. A partir de simples pannes d'électricité, le climat social dégénère en quelques nuits entre émeutes et orgies. Il faut dire que dès le départ, certains personnages sont bien barrés, ça ne pouvait que mal finir. Tom Hiddleston campe excellemment et avec charisme -magnétisme ?- un homme qui sombre dans la folie. Sa prestation hallucin

Five

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Cinq amis d'enfance rêvent de vivre ensemble. Julia, Vadim, Nestor, Timothée et Samuel, qui paie la moitié du loyer, emménagent dans un bel appartement ! A peine installés, le père de Samuel découvre la vérité au sujet de ce dernier et lui coupe les vivres. Il décide de ne rien dire aux autres et d'assumer sa part en se mettant à vendre de l'herbe. Mais n'est pas dealer qui veut et quand tout dégénère, Samuel n’a d’autre choix que de se tourner vers la seule famille qu'il lui reste : ses amis ! Soyons honnête, je n'ai pas tellement aimé, même si je veux bien admettre que le film est divertissant. Par où commencer ? Certes, certaines répliques sont drôles. Certes, les comédiens jouent bien. Cependant, Pierre Niney ne trouve pas ici son meilleur rôle, loin de là. J'ai eu un problème avec les personnages que je n'ai pas trouvés attachants. Timothée est véritablement crispant et les autres ne sont qu'une bande de jeunes parisiens bourgeois jamais