Les nuits d'été

Metz, 1959. Michel, respectable notaire de province et sa femme, Hélène, qui partage son temps entre les œuvres caritatives et l'éducation de leur fils, forment un couple exemplaire. Tous les week-end, Michel devient Mylène sous le regard de Flavia, travesti expérimenté et ancien camarade de guerre.
J'y suis allée parce que l'affiche est belle et que le titre m'a plu. C'est un film étrange sur un homme amoureux de sa femme qui éprouve le besoin de devenir femme de temps en temps. Si lui évite certains clichés, ce n'est pas le cas de ses copines, sorte de grandes folles bruyantes. Guillaume de Tronquédec joue bien, avec sobriété, un rôle casse-gueule. Jeanne Balibar est parfaite, impériale. Nicolas Bouchaud est touchant. L'atmosphère est particulière, mélancolique, tendre, élégante, douce, étonnamment sensuelle. Le film aborde la question de l'identité sexuelle, de la pression sociale mais aussi de la guerre d'Algérie. Le sujet est traité avec une certaine délicatesse mais finalement peu d'humour : on sourit parfois mais on ne rit pas. Par ailleurs, je n'ai pas compris le choix du format, inutile. Je déplore également le rythme languissant et la prévisibilité d'un scénario pas assez étoffé.
6/10


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