It follows

Jay couche avec son petit-ami, Hugh, et se trouve confrontée à une chose qui la suit sans cesse et qui ne doit surtout pas la toucher. Abasourdis, Jay et ses amis doivent trouver une échappatoire à la menace qui semble les rattraper...

Ayant raté le retour de La dame en noir (moi non plus je ne sais pas comment je me suis débrouillée), je me suis réjouie d'avoir une nouvelle occasion de frissonner au cinéma. La première scène est extrêmement prenante : une jeune fille en sous-vêtements sort de chez elle, terrifiée, et ne cesse de regarder derrière elle, où il n'y a rien d'autre qu'une paisible banlieue américaine. Un peu plus tard, elle est retrouvée morte, le corps désarticulé. Cette scène pose le ton du film, qui, plus qu'un film d'horreur, est un film d'atmosphère, angoissante quand même. Il y est question de la fin de l'innocence d'une bande d'ados sur fond de sexe mortel. En effet, c'est la relation sexuelle qui transmet la chose à la poursuite d'une nouvelle personne. Faut-il la refiler à quelqu'un ou mourir et la laisser remonter au précédent ? Comme souvent aux États-Unis, la morale du film c'est : no sex. En tout cas pas avant le mariage, sinon on se retrouve avec une chose protéiforme très flippante sur le dos. Étrangement, les adultes sont quasiment absents du tableau. Par ailleurs, l'ambiance, grâce à une esthétique soignée et à un scénario simple, prévisible mais bien huilé, fonctionne très bien : on se surprend à sursauter, à se tendre sur son fauteuil. Chaque apparition de la chose est l'occasion d'une nouvelle "surprise". Si ma culture des films d'horreurs des décennies précédentes n'était pas si pauvre, j'aurais sans doute repéré des références à des films cultes. La musique est trop démonstrative à mon goût, toutefois, cette ficelle, quoique visible, se révèle toujours aussi efficace. La fin, ouverte, est insatisfaisante. Le résultat léché, un brin glauque, est peut-être trop stylisé pour faire un sans faute, d'autant que le film hésite entre chronique adolescente languide et film d'épouvante.
7/10
 
 


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