Sous les jupes des filles
Paris. 28
premiers jours du printemps. 11 femmes. Mères de famille, femmes
d'affaires, copines, maîtresses ou épouses... Toutes représentent
une facette de la femme d'aujourd'hui : Complexes, joyeuses,
complexées, explosives, insolentes, surprenantes... Bref, un être
paradoxal, totalement déboussolé, définitivement vivant.
Audrey Dana
signe un film à la fois joyeux et acide sur les femmes et les hommes
qui partagent leur vie. Oui, l'humour, qui fait mouche à coups de
répliques assassines et percutantes, est parfois trash (trash se dit
lorsqu'une femme emploie des codes masculins de façon décomplexée
et un poil déjantée). Mais c'est trash intelligent et surtout juste
et sincère. On peut retrouver un peu de nous dans chacune d'elle,
notamment grâce au casting bourré de bonnes actrices, toutes en
forme, parfois à contre-emploi, croquant avec justesse des femmes
tour à tour attachantes ou agaçantes, souvent névrosées, toujours
pleines de dérision. Ce florilège porte en lui un défaut qui aussi
le principal du film : une réalisation en vignettes qui manque un
peu de profondeur. Pourtant, on a plaisir à combler nous-mêmes les
trous. Si les hommes n'ont que des rôles secondaires, ils ne sont
pas tous dépeints négativement, loin de là. Certaines scènes sont
franchement hilarantes, d'autres plus émouvantes mais jamais
guimauves ni tire-larmes. Le film, énergique, donne le sourire.
9/10
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