Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan de Ken Scott / Solaire /

En 1963, Esther met au monde Roland, petit dernier d’une famille nombreuse affligé d’un pied-bot. Contre l’avis de tous, elle promet à son fils qu’il marchera et qu’il aura une vie fabuleuse. Dès lors, Esther n’aura de cesse de tout mettre en œuvre pour tenir cette promesse. 
Cette comédie dramatique sur l’amour maternel, immense, parfois étouffant, à la limite de la toxicité, laisse le champ libre au talent explosif et plein de brève de Leïla Bekhti en mère courage sans filtre à l’amour aussi débordant qu’envahissant. Jonathan Cohen joue bien, entre exaspération, culpabilité et amour fou. De sa naissance à la publication de son autobiographie, on suit le parcours atypique de cet enfant handicapé que la ténacité de sa mère et le soutien de toute sa famille (qui disparaît un peu quand il devient adulte, c’est dommage), fan volontaire ou contraint de l’idole des Yéyés dont les chansons parsèment le film. Dommage que certains partis pris esthétiques soient douteux (le maquillage de vieillissement de Leïla Bekhti, le rajeunissement bizarre de Sylvie Vartan pour la première interview, le physique stationnaire de quadra de Jonathan Cohen même quand il est sensé avoir vingt ans). C’est un joli film solaire et sincère, plein d’énergie, souvent drôle mais aussi émouvant. 

9/10

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