Sarah Bernhardt, La Divine de Guillaume Nicloux / Exubérant /

Paris, 1896. Sarah Bernhardt est au sommet de sa gloire. Icône de son époque et première star mondiale, la comédienne est aussi une amoureuse, libre et moderne, qui défie les conventions. 
Je connais très mal Sarah Bernhardt, sinon à travers une biographie romancée écrite par Françoise Sagan sous forme épistolaire, charmante, mais loin d’être exhaustive. Le film n’a pas non plus vocation à l’exhaustivité puisqu’il traite de deux périodes de la vie de la comédienne : celle de son amputation et, par flashback, celle de son triomphe vingt ans plus tôt. Quoiqu’elle ne ressemble en rien à Sarah Bernhardt, Sandrine Kiberlain parvient à retranscrire son aura, son caractère expansif et généreux, trouble, torturé parfois. En revanche, on parle peu de son travail, de ses tournées gigantesques, du théâtre qu’elle a possédé… Accompagnée d’une ribambelle de seconds rôles plus ou moins étoffés – Laurent Lafitte, Amira Casar, Laurent Stocker, Grégoire Leprince-Ringuet, elle donne chair à cette figure du passé avec talent mais pas toujours avec subtilité. Le scénario relate une grande histoire d'amour compliquée, il est souvent drôle, vivant mais le résultat manque d’émotion, peut-être parce qu’on peine parfois à identifier les personnages qui gravitent autour de l’étoile Sarah, peut-être à cause de plans esthétisants inutiles qui étirent le récit. La faute surtout à un scénario un rien trop creux. Cela dit, cette reconstitution réussie de la Belle Époque donne à voir un beau spectacle. 

7,5/10

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