Conclave d'Edward Berger / En demi-teinte /
Quand le pape décède de façon inattendue, le cardinal
Lawrence se retrouve en charge d’organiser la sélection de son successeur.
Alors que les machinations politiques au sein du Vatican s'intensifient, il se
rend compte que le défunt leur avait caché un secret qu'il doit découvrir avant
qu'un nouveau Pape ne soit choisi.
Je m’attendais à un thriller politique
haletant, il se révèle plutôt mou, très prévisible, qui met en avant le
caractère très humain et donc faillible de l’Église catholique. Le sujet, intéressant,
est traité bizarrement, on ne voit pas bien où le scénario veut en venir sinon
que le vieux monolithe catholique se fissure de partout entre le mariage
homosexuel, les abus sexuels, la place des femmes dans l’Église, les vœux des
prêtres… Rien ne va plus. Ralph Fiennes et Stanley Tucci sont excellents et la
finesse de leu jeu sert le peu que leurs personnages assez impénétrables ont à
donner. En effet, les personnages, assez caricaturaux car limités à leur
fonction utilitaire, n’ont pas ou peu de passé, voire même de pensée et
pourtant ils sont portés à une certaine emphase plus ou moins heureuse. Tous
ces complots, cette corruption, au sein de ces décors superbes mais froids,
auraient pu donner un thriller palpitant mais la réalisation est lente et s’attarde
sans fin sur d’inutiles très gros plans qui n’apportent rien plutôt que sur la
foi de ces hommes indéniablement ambitieux. Je ne comprends pas pourquoi ce
film est à ce point admiré par les critiques et l’Académie des Oscars car il n’a
pas de vrai fond, c’est une ravissante coquille vide, pas un mauvais film mais
un film décevant au regard des attentes qu’il a suscitées.
5/10
Commentaires
Enregistrer un commentaire