Godzilla minus one de Takashi Yamazaki / Sympathique /
Le Japon se remet à grand peine de la Seconde Guerre mondiale qu’un péril gigantesque émerge au large de Tokyo. Koichi, un kamikaze déserteur traumatisé par sa première confrontation avec Godzilla, voit là l’occasion de racheter sa conduite pendant la guerre.
Au départ, je croyais que c’était un dessin animé, à cause
de l’affiche. J’y suis allée quand même une fois détrompée. Le film est un
hommage aux premiers films sur Godzilla dans les années 50, on retrouve la même
esthétique bien que modernisée. Les effets spéciaux sont inégaux, et parfois
carrément datés, comme le design de Godzilla, très pierreux. Au vu du mini
budget à 15 millions de dollars, ce n’est pas si mal. Cependant, au-delà de l’hommage
et du film de monstre, c’est surtout un joli film sur l’après-guerre au Japon,
sur les conséquences de certains choix militaires, comme le fait d’utiliser des
kamikazes, sur la culpabilité, la reconstruction et la réconciliation. Alors
oui c’est souvent mièvre mais ça va avec la culture japonaise qui cultive les extrêmes.
Le casting a parfois un jeu assez expressionniste, Minami Hamabe, Hidekata
Yoshioka et Kuranosuke Sasaki parviennent à émouvoir. Il aurait mieux convenu
de raccourcir le film d’un bon quart d’heure pour rendre le montage plus
nerveux. La réalisation mêle l’intime et le gigantesque, c’est très bien pensé
dans les rapports d’échelle.
7/10
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