Dogman de Luc Besson / Excessif et fascinant /

L’incroyable histoire d’un enfant, meurtri par la vie, qui trouvera son salut grâce à l’amour que lui portent ses chiens.
Voilà un film fascinant et surprenant. Besson revient à l’atmosphère rageuse, fiévreuse, de ses débuts, plus fort, meilleur. L’incarnation de Caleb Landry Jones est impressionnante : dense, intense, délicate, face à celle, sobre et intériorisée, de Jojo T. Gibbs. Cet anti-héros se révèle aussi inquiétant qu’attachant. L’histoire est complètement dingue, presque intemporelle, presque fantastique en ce que les chiens « comprennent » les desiderata de leur maître. Il faut saluer le dressage, impeccable. Film de la résilience et de l’amour universel, de la reconnaissance aussi, il constitue une critique acerbe de la société dans laquelle seuls les marginaux se montrent ouverts et accueillants. Certes, on peut y déceler des effets racoleurs, et néanmoins diablement efficaces. C’est très fort parce que Besson réussit à les transformer en moments d’émotion, comme l’interprétation de La foule. Ajoutons à cela la B.O parfaitement ajustée d’Eric Serra. 

9/10 

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