Master gardener de Paul Schrader / Captivant /
Narvel est un horticulteur dévoué aux jardins de la très raffinée Mme Haverhill. Mais lorsque son employeuse l'oblige à prendre sa petite-nièce Maya comme apprentie, le chaos s’installe, révélant ainsi les sombres secrets du passé de Narvel…
Contrairement à ce que la bande annonce et l'affiche laissait à penser, je savais que je ne devais pas m'attendre à un film d'action mais à un drame. Donc aucun risque de déception de ce point de vue. Si l'atmosphère est électrique et tendue au sein de ce magnifique jardin, c'est qu'on y joue une lutte sociale des États-Unis d'aujourd'hui, entre lutte des classes et lutte raciale. Joel Edgerton, intense, est génial en monolithe, écrasé de culpabilité, mélancolique et un peu poète face à Sigourney Weaver, impériale, même quand le vernis craque et laisse entrevoir les failles de son personnage. Dommage, leur relation, complexe, ambigüe, aurait pu être creusée, de même que la vie au domaine, comme coupée du monde ; tandis que les flashbacks auraient pu être moins nombreux et plus subtiles. Quintessa Swindell est excellente en jeune fille un peu paumée, à la recherche de repères rassurants. Le couple qu'elle forme avec Edgerton manque malheureusement d'alchimie. Schrader film la nature organisée et magnifiée qu'est un jardin à la française avec beaucoup d'élégance et de poésie.
8/10
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