Maestro(s) de Bruno Chiche // Sympathique mais sans plus //
Chez les Dumar, on est chefs d'orchestre de père en fils : François
achève une longue et brillante carrière internationale tandis que Denis
vient de remporter une Victoire de la Musique Classique. François apprend qu'il a été choisi pour diriger la Scala, son rêve
ultime. D'abord heureux pour
son père, Denis déchante lorsqu'il découvre qu'en réalité c'est lui
qui a été choisi pour aller à Milan…
Le film a un petit côté psychothérapie familiale dans le milieu de la musique classique. Ce qui n'est pas nécessairement un reproche. Celui que je ferais serait peut-être le manque de scènes de musique ; il y en a, qui sont belles, j'en aurais aimé plus. Yvan Attal et Pierre Arditi forment un duo père-fils qui a du mal à communiquer, qui s'aime sans savoir le dire. On ne sait finalement pas grand chose de leur relation antérieure, sinon qu'elle est aujourd'hui très tendue, en partie à cause d'une guerre d'egos. Miou-Miou est épatante en mère et épouse discrète mais pilier familial. Le duo père-fils qu'Attal forme avec Nils Othenin-Girard, plus complice, plus facile, n'en demeure pas moins attachant et juste. Dommage que les conjointes -ou ex- ne servent que de faire-valoir. Parfois drôle, parfois touchant, le film évoque avec une certaine sensibilité la transmission et l'émancipation. Prévisible, le scénario manque d'un je-ne-sais-quoi pour fonctionner complètement. Je ne parviens pas à mettre le doigts dessus, à savoir pourquoi cela reste un petit film somme toute assez banal, le manque de profondeur peut-être.
6/10
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