Adieu monsieur Haffmann de Fred Cavayé // En demi-teinte //

Paris 1941. François Mercier est un homme ordinaire qui n’aspire qu’à fonder une famille avec la femme qu’il aime, Blanche. Il est aussi l’employé d’un joaillier talentueux, M. Haffmann. Mais face à l’occupation allemande, les deux hommes n’auront d’autre choix que de conclure un accord dont les conséquences, au fil des mois, bouleverseront leur destin. 
Ne connaissant pas la pièce, je n'évoquerais donc pas la qualité de l'adaptation, d'autant qu'il semble que Cavayé se soit passablement éloigné de l'original. 
J'avais pas mal d'attentes concernant ce film et là où il ne les déçoit pas, c'est sur le casting. Gilles Lellouche campe adroitement ce type médiocre que l'opportunité, l'amour et l'avidité transforment en salaud, face à Daniel Auteuil, sobre, et Sara Giraudeau, excellente – sa voix ne m'a presque pas gênée pour une fois. En revanche, le scénario ne tient pas ses promesses. J'avais l'impression d'avoir déjà vu le film. Aucune surprise, aucun rebondissement que je n'avais pas vu venir. Et tout ça pour finir de façon abrupte, sans certitude. De ce scénario bancal et d'une réalisation sans caractère vient aussi un peu d'ennui. Du coup, impossible de m'investir dans le film et d'être en empathie avec les personnages. Cela dit la reconstitution de qualité et le personnage ambigu et glaçant de l'Allemand joué par Nikolai Kinski aident à trouver l'ambiance tendue de l'Occupation. Le film brille par sa sobriété mais que tout cela manque de corps.

5/10

Commentaires

  1. Je n'ai pas compris pourquoi Mercier échange sa pièce d'identité avec celle d'Haffmann.....vous pourriez m'éclairer ?

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    1. De mémoire et sauf erreur de ma part, il me semble que c'est pour pouvoir vendre le tableau car les documents de propriété sont au nom d'Haffmann.

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