En attendant Bojangles de Régis Roinsard // Magique //

Camille et Georges dansent tout le temps sur leur chanson préférée Mr Bojangles. Chez eux, il n'y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis. Jusqu'au jour où Camille va trop loin, contraignant Georges et leur fils Gary à tout faire pour éviter l'inéluctable coûte que coûte. 
N'ayant pas lu le roman, je n'avais aucun a priori sur l'adaptation. Dans les années 50-60 rêvées, on découvre d'abord le couple, incandescent, puis leur fils – et bien sûr, son oiseau de compagnie, la merveilleuse Mademoiselle Superfétatoire. Et on s'attache complètement à ses personnages poétique, dansant au bord de l'abîme, flirtant avec la démesure. Virginie Efira est fabuleuse, capable de passer du rire aux larmes en une seconde. Romain Duris est incroyablement émouvant et tout à fait séduisant en beau-parleur fantaisiste portant sa famille à bout de bras. Grégory Gadebois tire aussi son épingle du jeu, en finesse. Solan Machado-Graner, malgré son jeune âge, s'en sort très bien. J'ai préféré la première partie plus légère, plus drôle, tandis que la seconde, plus tragique, nous fait plonger avec les personnages dans la folie plus si douce de Camille, pourtant l'émotion nous touche, et pas qu'une fois. C'est peut-être là la plus grande élégance du film. Pourtant, sans éluder les difficultés ni la douleur, le film se veut une ode à l'anticonformisme, à la légèreté, à l'enchantement du quotidien. Sur le moment, une ou deux choses m'ont un peu déplu ; impossible de me souvenir de quoi, ne reste que l'émotion du film.
9/10

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