House of Gucci de Ridley Scott // Tape à l'œil //
À la fin des années 1970, l’empire italien de la mode est à un tournant critique de son histoire. Si l’entreprise rayonne désormais à l’international, elle est handicapée par des rumeurs de malversations financières, une innovation en berne, une dévalorisation de la marque et une famille déchirée par les luttes de pouvoir intestines. Entrée en scène d'une manipulatrice ambitieuse, ça ne pouvait que mal finir. La bande annonce promettait beaucoup, le film tient peu, malheureusement. J'ai été frappée par le montage complètement azimuté : scènes coupées trop tôt ou trop tard, sans maîtrise des ellipses temporelles. De la part d'un réalisateur aussi expérimenté, cela surprend. Cela dit, je n'ai pas trouvé le temps long malgré quelques petits ventres mous, rien de grave de ce côté. J'ai plutôt aimé le casting, Lady Gaga, excellente dans l'avidité sans fin de tout posséder, Adam Driver, génial et élégant, Al Pacino, toujours aussi charismatique, sont excellents. Deux