Le pensionnat de Mlle Géraldine, tome 1 : Étiquette et Espionnage de Gail Carriger

Le livre allait avec deux autres livres de poche achetés dans une gare. La couverture m'a fait de l'œil dans la pile.

Angleterre, début du XIXe siècle. Sophronia, 14 ans, est un défi permanent pour sa mère : elle n'a aucune manières ! Mme Temminnick désespère que sa fille devienne jamais une parfaite lady, aussi l’inscrit-elle au Pensionnat de Mlle Géraldine qui s’attache au perfectionnement des jeunes dames de qualité. Très vite, Sophronia comprend que cette école ne correspond pas exactement à l’idée que sa mère s’en faisait. Diversion, espionnage et empoisonnement sont au programme – tout cela de la manière la plus civilisée possible, bien sûr. 
 
Gail Carriger, nom de plume de Tofa Borregaard (1976 - ) est une archéologue et auteur américaine de science-fiction. Elle a obtenu son diplôme de premier cycle à l'Oberlin College, une maîtrise en sciences des matériaux archéologiques à l'Université de Nottingham en Angleterre en 2000, et une maîtrise des arts en anthropologie à l'Université de Californie à Santa Cruz en 2008. Son premier roman, Sans âme, a été publié en 2009 et lui vaut une nomination pour le Prix John W. Campbell pour le meilleur nouvel écrivain et d'être traduite dans de nombreuse langues. 

Avec son affection pour les nom à rallonge, l'auteur nous plonge dans un univers steampunk décalé, humoristique et riche auquel il faut s'habituer. On s'y fait rapidement puisque l'héroïne le découvre en partie en même temps que nous. Elle se trouve en effet inscrite dans un pensionnat dès plus étranges dont les professeurs sont dangereux mais les soutiers accueillants. Il s'agit d'un endroit -si l'on peut dire- particulièrement intéressant aux mœurs curieuses qui mériterait d'être creusé. Je comprends aisément pourquoi qu'il donne envie de fouiner dedans. L'écriture coule facilement, bien que j'ai parfois eu des doutes sur la traduction dont la grammaire m'a parfois effarée.
Sophronia est attachante parce que débrouillarde malgré son inadaptation apparente. Elle s'en sort finalement peut-être un peu trop bien avec la frivolité ambiante. Dimity, fille d'individus peu recommandables, est rigolote, Savon bien mignon, Pillover intrigant. La parodie de peste française agace, c'est son objet. Les rebondissements s'enchaînent entre deux cours, ce roman faisant la part belle à l'action. Je regrette que la fin n'explique qu'une partie de l'intrigue. Suite au prochain épisode. Oui, certes mais j'aurais préféré un gros roman sur une année plutôt que de scinder l'intrigue, pour le moment particulièrement superficielle, en deux ou plus. Ciblant visiblement un public young adult, ce roman léger  distrait, c'est déjà pas mal.

6,5/10

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