The circle

Mae est engagée chez The Circle, un groupe de nouvelles technologies et de médias sociaux. Tandis qu'elle prend de plus en plus de responsabilités, le fondateur de l'entreprise, Eamon Bailey, l'encourage à participer à une expérience révolutionnaire qui bouscule les limites de la vie privée, de l'éthique et des libertés individuelles.

Mae est une jeune femme connectée, comme tout le monde, idéaliste et naïve. Engagée dans un groupe carnivore, mélange de Facebook, de Google, de Twitter et d'Apple, elle se convertit à la déesse transparence, en devenant bientôt la prophétesse. Elle est campée par Emma Watson, formidable, accompagnée par Tom Hanks, hypnotique, et Karen Gillan, nuancée. J'ai du mal à comprendre le rôle de John Boyega, son personnage reste très mystérieux. Ces deux derniers personnages sont assez maltraités par une intrigue qui les oublie un peu. Le film montre efficacement les dangers de l'intrusion trop grande des réseaux sociaux et de la technologie dans la vie privée qui, de ce fait, disparaît. Oui, il y a des avantages, mais on y perd tellement. L'atmosphère crée de plus en plus de malaise jusqu'à une fin abrupte, en demi-teinte, peu aboutie. Cette fin semble mettre à mal le propos entier du film, elle est vraiment étrange. Elle donne raison à ceux qui disent que les jeunes gens n'apprennent rien de leurs erreurs et s'y complaisent avec la volupté de ceux qui croient avoir raison. La forme est particulièrement soignée, parfois au détriment du fond qui aurait mérité d'être plus approfondi, tout en enfonçant moins de portes ouvertes. Certains commentaires qui apparaissent à l'écran sont très pertinents et dénoncent cette entreprise peuplée de jeunes gens sans enfants, à la limite du fanatisme entre délire facho-communiste et glorification personnelle.

6,5/10 
 

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