Ça peut pas rater de Gilles Legardinier
J'avais déjà lu deux Legardinier te j'avais bien aimé. J'avais besoin de faire une pause entre deux volumes d'une trilogie que je relis, ça me paraissait l'auteur idéal.
« J'en ai ras le bol des mecs. Vous me gonflez ! J'en ai plus qu'assez de vos sales coups ! C'est votre tour de souffrir ! Ma voix résonne dans tout le quartier. Et là, trempée, titubante, épuisée, je prends une décision sur laquelle je jure de ne jamais revenir : je ne vais plus rien leur passer. On remet les compteurs à zéro. On renverse la vapeur. Je vais faire payer ce fumier. Chaque joueur doit vous donner mille baffes. Je vais me venger de tout. Puisque aucun bonheur ne descendra d'un ciel illusoire, je suis prête à aller chercher le peu qui me revient jusqu'au fond des enfers. La gentille Marie est morte, noyée de chagrin. À présent, c'est la méchante Marie qui est aux commandes. À partir de maintenant, je renvoie les ascenseurs et je rends la monnaie de toutes les pièces. Les chiens de ma chienne sont nés et il y en aura pour tout le monde. La vengeance est un plat qui se mange froid et je suis surgelée. La rage m'étouffe, la haine me consume. »
Gilles Legardinier (1965 - ) a travaillé sur les plateaux de cinéma
américains et anglais, notamment comme pyrotechnicien. Il a
également réalisé des films publicitaires, des bandes-annonces et
des documentaires sur plusieurs blockbusters. Il se consacre
aujourd’hui à la communication pour le cinéma pour de grandes
sociétés de production, ainsi qu'à l'écriture de scénarios de
bandes dessinées et de romans. Alternant des genres très variés,
il s’illustre en littérature d'enfance et de jeunesse avec,
notamment, Le Sceau des Maîtres, mais aussi dans le thriller
avec L’Exil des Anges (Prix SNCF du polar 2010) et Nous
étions les hommes, et, plus récemment, dans le roman
humoristique, ce qui lui vaut un succès international avec Demain
j’arrête !, Complètement cramé !, Et
soudain tout change, Ça peut pas rater !, Quelqu'un
pour qui trembler.
On nous promet de la vengeance, une Marie en mode Terminator. Alors oui, Marie se venge et de façon vraiment très drôle, mais elle n'est pas bien méchante Marie. En fait, c'est même un bonne pâte. Quand tout se casse la figure dans sa vie, elle finit par redresser la tête et tenter de sauver ce qui peut l'être, parfois de façon rocambolesque.
On retrouve les ingrédients chers à Legardinier : romantisme, amour, lien social, tendresse, solitude dans le monde moderne... Son écriture nous réserve quelques passages vraiment hilarants. Toutefois, cet opus est moins drôle que ce que j'ai pu lire de lui, la faute aux très longs monologues intérieurs de Marie qui réfléchit, réfléchit, réfléchit.... pendant des pages entières. Le rythme en est considérablement ralenti, si bien que vers la fin, je sautais certains passages, d'autant que l'intrigue, quoique sympathique est prévisible, et ce dès le début. Du coups, les interminables palabres de Marie, même pleins d'humour, finissent par lasser. Les personnages sont attachants mais nettement moins loufoques que dans d'autres romans de Legardinier, ce qui joue aussi sur la drôlerie de l'ensemble. Le chat est adorable et la façon dont Marie l'obtient franchement rigolote. J'aime la façon de jurer de Marie, ainsi que le verbe qu'elle a inventé : globicher. Moi aussi je globiche mes copines à mort !
Ne vous méprenez pas, ce roman fait beaucoup sourire et il est plaisant à lire mais j'attends mieux d'un Legardinier.
6/10
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