Le prodige
Ou Pawn
sacrifice, qui signifie sacrifice du pion, qui rend mieux la
dimension politique du film.
L’histoire
de Bobby Fischer, le prodige américain des échecs, qui, à l’apogée
de la guerre froide, se retrouve pris entre le feu des deux
superpuissances lors du match du siècle contre Boris Spassky. Son
obsession de vaincre les Russes va peu à peu se transformer en une
terrifiante lutte entre le génie et la folie de cet homme complexe.
De facture
classique, c'est à la fois un film discrètement politique et un
film sur la frontière entre génie et folie. Il y a la lutte d'image
et de puissance entre les USA et l'URSS, lutte menée au détriment
de la santé mentale d'un génie des échecs. Les échecs rendent-ils
fous ? C'est une question posée par le film, bien malin celui a
la réponse. Tobey Maguire est excellent dans le rôle d'un Fischer
tourmenté, paranoïaque, un brin effrayant, mais brillant, qui
sombre peu à peu. Il ne parvient cependant pas à le rendre tout à
fait attachant. Et ce contrairement à Liev Schreiber qui rend son
personnage, qui aurait pu être plus développé, sympathique alors
qu'il n'a que quelques lignes de dialogue. Peter Sarsgaard apporte
une touche d'humanité. J'ai trouvé dommage que les parties d'échecs
ne soient pas mieux montrées, alors même qu'il existe une véritable
tension lors des parties.
8/10
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