Tiens-toi droite
Trois femmes
qui ne se connaissent pas mais dont la volonté farouche d’évolution
va les faire se rencontrer, se rejoindre, se juxtaposer.
Louise
quitte le pressing de famille pour travailler dans une grande
entreprise de fabrication de poupée où l'a pistonnée son amant.
Lili, miss Nouvelle-Calédonie, fait la rencontre d'un riche
industriel. Sam, mère de famille nombreuse, décide de prendre son
indépendance. Il y a la pression de leurs mères, de leurs sœurs,
de leurs amies. Il y a leurs hommes qui disparaissent. Il y a leurs
filles qui les regardent, les imitent. Et il y a la conception de ce
nouveau modèle de poupée, enfin à l'image de la femme.
Ce film est
une énigme. Je comprends qu'il est question d'émancipation
féminine, de l'image de la femme, de la sexualisation de la société
mais le message est flou, brouillé par une absence quasi totale de
scénario. Le film ne dépasse jamais le synopsis et n'examine jamais
en profondeur l'histoire de ces héroïnes dont chacune méritait un
long métrage plutôt que ce fouillis artificiellement relié. Il est
plein de dialogues souvent drôles mais tellement isolés qu'ils sont
sans conséquence sur la suite. Les femmes sont toutes cinglées, les
hommes sont absents. Pauvre Richard Sammel qui n'est là que pour
faire joli ! Jonathan Zaccaï et Michaël Abiteboul ont des rôles à
peine esquissés. Marina Foïs en féministe qui peine à s'affirmer,
Noémie Lvovsky, en mère débordée, et Laura Smet, en reine de
beauté paumée, sont excellentes. Dommage que ces rôles soient
assez caricaturaux et qu'aucun ne soit suffisamment fouillé.
Heureusement, les actrices sont attachantes quoique mal dirigées :
elles ne cessent de gesticuler, c'est agaçant. La réalisatrice
avait sans doute un propos intéressant mais caché derrière une
mise en scène hystérique et un montage décousu. En résumée : heu... hein ?
2/10
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