La french
1975. Pierre
Michel, jeune magistrat muté à Marseille avec femme et enfants, est
nommé juge du grand banditisme. Il décide de s’attaquer à la
French Connection, organisation mafieuse qui exporte l’héroïne
dans le monde entier. N’écoutant aucune mise en garde, le juge
Michel part seul en croisade contre Gaëtan Zampa, figure
emblématique du milieu et parrain intouchable. Pour obtenir des
résultats, il emploie des méthodes peu orthodoxes.
C'est un
policier classique, "à la papa". Deux figures
charismatiques s'opposent sur fond de trafic international de drogue.
Dommage que le réalisateur ait choisi de filmer caméra à l'épaule.
L'image tressaute sans cesse, on ne voit rien à l'action et ça
donne le tournis. Horripilant. Pour ceux qui, comme moi, sont trop
jeunes pour connaître l'histoire, c'est un bon point d'entrée mais
le film manque trop de détails pour être vraiment précis. C'est
regrettable parce qu'elle est intéressante, portée par une
excellente B.O. et bien menée malgré quelques ralentissements du
rythme. D'ailleurs la grande scène de rencontre, qui n'a pas eu lieu
en réalité, n'apporte rien. Jean Dujardin joue un juge courageux
mais obsessionnel qui ne manque pas d'humour. J'ai mis du temps à
dépasser Jean Dujardin l'acteur pour voir le juge même si cela ne
retire rien à son talent. Gilles Lellouche est quant à lui le
truand sympathique, violent mais bon père et bon mari. Ces deux
personnages sont attachants. Céline Sallette et Mélanie Doutey
campent les épouses aimantes de ces messieurs. Il faut citer Benoît
Magimel, en léger surjeu, Guillaume Gouix et Bruno Todeschini,
discrets mais efficaces, et Féodor Atkine en Deferre opportuniste.
Et justement, plus que la petite histoire plus ou moins romancée, ce
qui frappe dans ce film, c'est ce qu'il dit du Marseille des 70's :
ville corrompue, gangrenée par la drogue et le racket. Et
aujourd'hui ?
7/10
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