Bridget Jones, Folle de lui

De passage dans une librairie, je tombe sur le nouvel opus de Bridget Jones. Ayant adoré les deux premiers, je n'ai pas pu résisté, évidemment.
 
 
Veuve, 51 ans, mère de deux enfants en bas âge, mais toujours en quête de l’homme idéal. Elle n’est plus obsédée par ses kilos, plutôt par les réseaux sociaux, le nombre d’amis qu’elle a sur Facebook et ses enfants qui la font tourner en bourrique. Le grand Mark Darcy est mort dans un accident, et après une longue période de deuil, Bridget se transforme en cougar dans les bras d’un trentenaire sexy. Mais pour combien de temps ? Car elle a bien entendu toujours le don de se mettre dans des situations impossibles.
Helen Fielding (1958 - ) est une femme de lettres anglaise, connue comme auteur du roman Le Journal de Bridget Jones et sa suite Bridget Jones : L'Âge de raison. Helen Fielding est diplômée du St Anne's College de l'université d'Oxford, possède un diplôme d'anglais et a travaillé dans le journalisme télévisuel durant quelques années avant d'écrire son premier roman, Cause Celeb. Les romans de Bridget Jones sont d'abord publiés dans les colonnes des journaux The Independent et The Daily Telegraph en 1997 et 1998.
 
Je regrette de le dire mais je suis déçue, très déçue. Le livre n'est pas dépourvu de qualités mais a de gros défauts. Il n'est pas, et de loin, aussi drôle que les deux précédents, alors que c'est la marque de fabrique de la "franchise". Certes, on sourit souvent. Toutefois, je n'ai pas ri franchement. Pourquoi ?
D'abord, Bridget a vieilli et mal. Elle est toujours immature mais avec des enfants. Elle se pose toujours des questions mais celles-ci ne me touchent pas. Autant je pouvais me sentir concernée par sa quête de l'homme idéal de trentenaire maladroite, autant ses déboires de femme mûre m'ennuient plutôt. Par ailleurs, la situation de Bridget à trente ans pouvait ressembler à celles de milliers de trentenaires britanniques. Celle de Bridget à cinquante, mère riche avec nounou et gamins allant dans une école privée, ne concerne plus qu'une minorité privilégiée.
Ensuite, certains personnages ont disparu. Le frère de Bridget n'est pas important mais de là n'être même pas évoqué... Son père, personnage attachant, est décédé. Sa mère apparaît à peine et sa présence survoltée et agaçante manque. Ses vieux amis sont à peine traités autrement qu'en faire-valoir de seconde zone et ses nouveaux ont peu d'intérêt. Enfin, Mark Darcy est mort. Quelle horreur ! Quelle erreur ! Il nous manque et ses remplaçants ne sont que de pâles copies sans saveur ni profondeur. Seul Cleaver est égal à lui-même.
Même la mise en page en chapitres m'a déçue. Je préférais la version du vrai journal, par jour et par mois. De plus, j'ai deviné la fin dès le début.
La lecture n'est pas désagréable et on suit sans déplaisir les aventures de notre vieille copine Bridget, qui prend toujours des résolutions qu'elle est incapable de tenir. Par ailleurs, un peu de sang neuf ne fait pas de mal, un peu de mélancolie non plus plus. Bridget a gagné un peu de profondeur en devenant mère, tant mieux. Ce n'est cependant pas suffisant pour convaincre.
Finalement, je me replongerai plus volontiers dans les précédents volumes.
 
4/10


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