L'amour est un crime parfait

Professeur de littérature à l'université de Lausanne, Marc, qui vit avec sa sœur, est un séducteur qui collectionne les aventures avec ses trop séduisantes étudiantes. Peu après la disparition de sa dernière conquête, il rencontre la belle-mère de celle-ci, une jeune femme un peu étrange.


Ce polar se veut esthétique et érotique. Mouais. C'était sans doute un peu trop ambitieux. Certes, les paysages sont magnifiques. Les plans le sont moins avec de temps à autre des incrustations de mauvaise qualité, des changements de zoom visibles, de la fausse neige qui tombe mal. La tension nait dès le début à cause d'une musique crispante, et, après un long creux plus proche du drame que du polar, renaît pour un final étrange. Autant Amalric est excellent, autant Viard ne semble pas tout à fait à sa place malgré son talent et sa plastique. Maïwenn et Forestier sont un peu énervantes à minauder. Parfois, les acteurs semblent déclamer leurs dialogues comme des tirades de théâtre, c'est déroutant et ne permet pas d'entrer dans le film, à tel point que je me suis demandé si je devais partir ou non. Quelques scènes de nudité ne paraissent pas utiles à la progression du film qui est quasi nulle par ailleurs. En effet, la police fait son enquête on ne sait comment, ni même quels indices elle trouve ni comment elle parvient au résultat final. L'inspecteur Jacques a avec Marc des conversations surréalistes hallucinantes et décalées mais, comme de nombreuses choses dans le film, peu crédibles. Un peu d'humour ponctue agréablement le film, quoique de façon décalée. Au final, les personnages ne sont pas assez approfondis et le film garde trop de zones d'ombres car il aurait été plus judicieux et efficace, pour montrer un homme dont le vernis craque, d'expliquer ce qui a conduit au meurtre plutôt que de s’appesantir sur les conséquences sans en montrer les causes.

3/10 // Raté //

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