Mission : Impossible – The Final Reckoning de Christopher McQuarrie / Décevant /
Ethan Hunt, en possession d’un dispositif dangereux, est
pourchassé par la CIA, Gabriel et l’Entité, pour éviter ou provoquer la fin du
monde.
Rien que ça. Car oui, dans ce dernier opus – peut-être – Ethan sauve
encore le monde mais cette fois, les enjeux sont complètement démesurés, on n’y
croit plus et ça rend très compliqué de rentrer dans le film. Comme la longueur
du film, notamment à cause de l’étirement maximum des scènes d’action,
intenses, jusqu’à l’ennui et la totale impossibilité physique (en slip dans une
eau glacée sans air et sans engelure ?) – c’est fort quand on y pense. Celle
de l’avion est interminable. Du coup, le film n’est pas ennuyeux mais
clairement aurait mérité d’être réduit d’une bonne demi-heure, d’autant que le
blabla crypto technologique est incompréhensible (au final, ils insèrent un bidule
dans un machin et ils retirent le tout d’un truc). Côté casting, on retrouve
des anciens, on accueille quelques nouveaux. Tom Cruise fait le job dans un
rôle de plus en plus christique. Simon Pegg est génial dans l’incarnation de
Benji, qui peut enfin prendre de l’ampleur et une vraie place. Hayley Atwell et
Pom Klementieff, atouts charmes et parfois chocs, sont un peu négligés côté
dialogues. Ving Rhames joue un rôle pivot mais il hérite d’une tirade
moralisatrice ultra soulignée qui m’a agacée bien que la coopération et l’amitié
soient évidemment de beaux idéaux à défendre. Moins que le fond, c’est la forme
qui m’a parue lourde. Esai Morales manque toujours autant de charisme et son
personnage vire à la stupidité de façon déroutante. Cela dit, l’alternance
action et émotion fonctionne assez bien. Dommage que la qualité des effets
spéciaux ne soit pas toujours au rendez-vous (incrustations douteuses). Je me
souvenais mal du précédent, si bien que les rappels n’étaient pas du luxe, même
si les auto-références à près de 30 ans de saga semblent un peu mégalo. Le
scénario tient moyennement la route, même si une certaine forme de panache
subsiste. La surenchère aurait peut-être pu fonctionner avec un vrai Méchant incarné
et charismatique, comme l’avait été Davian / Philip Seymour Hoffman. Pourtant
le sujet, contemporain et avec un enjeu réel, s’avère intéressant et pertinent.
Il aurait mérité moins de boursoufflure.
5/10
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