Gladiator 2 de Ridley Scott / Un péplum généreux /
Des années après la mort de Maximus, Lucius vit paisiblement
en Numidie avec sa femme. Un général romain aux ordres d’un duo d’empereurs
tyranniques conquiert ce territoire. Lucius devient un esclave gladiateur plein
de rage, conseillé par un marchand d'esclaves - propriétaire de ludus plein d'ambition.
On prend les grandes lignes du premier,
on remplace deux acteurs bankables par trois autres, on garde la seule actrice,
on rajoute des combats sur l’eau (avec des effets spéciaux numériques assez
laids) et voilà le deux. Est-ce que ça fonctionnerait avec des têtes d’affiche
moins charismatiques ? Carrément pas. Paul Mescal impose sa présence
compacte, son adorable sourire de guingois, ses jolis yeux bleus et sa voix
rauque, face à Pedro Pascal, sobre, Connie Nielson, juste, et Denzel
Washington, machiavélique à souhait. Le duo d’empereurs cinglés de rigueur en
fait des tonnes, horrifie autant qu’il amuse. Les scènes de combat sont bien
chorégraphiées. Bon, 2h20, c’est un peu long, 2h auraient suffi. Quant à la
réalité historique, disons que de nombreuses libertés ont été prises. Cela dit,
ce qui m’a frappée, c’est le contexte politique et le parallèle évident avec le
monde actuel. Ridley Scott s’inquiète-il de l’état du monde ? Qui le lui
reprocherait ? Au final, ce deuxième opus n’est pas nécessaire mais il remplit
son office : divertir.
7,5/10
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