Vous n'aurez pas ma haine de Kilian Riedhof // Poignant //
L’histoire d’Antoine Leiris, qui a perdu Hélène, sa femme bien-aimée, pendant les attentats du Bataclan à Paris, nous montre une voie possible : à la haine des terroristes, Antoine oppose l’amour qu’il porte à son jeune fils et à sa femme disparue.
Comme prévu, j'ai pleuré comme une madeleine pendant la moitié du film, non parce que la réalisation abuse du pathos mais parce que l'histoire est tragique en soi. Pierre Deladonchamps porte le film de bout en bout, dévoilant un homme imparfait, contradictoire, touchant, qui essaie de survivre à la mort de sa femme qu'il aimait passionnément. Parfois dans l'incompréhension de son entourage, parfois avec égoïsme. C'est triste et beau. La subtilité du comédien permet de s'attacher au personnage, d'avoir l'impression de comprendre, parfois. Toutefois, et parce que le film scénario choisit de montrer la caractère égocentré du processus, les personnages secondaires sont sacrifiés, à peine nommés malgré la solidarité familiale que leur présence démontre. Camélia Jordana, lumineuse, sublime et sublimée, irradie dans sa brève partition, tandis que Yannick Choirat émeut dans la sienne, courte et difficile. Chacun vit son deuil comme il peut. Antoine Leiris le vit dans une douleur souvent muette et une dignité mise en mots par le journaliste qu'il est.
7,5/10
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