Couleurs de l'incendie de Clovis Cornillac // Élégant et captivant //

Février 1927. Après le décès de Marcel Péricourt, sa fille, Madeleine, prend la tête de son empire financier. Mais son fils commet un geste tragique et ses proches sont décidés à s'approprier sa fortune. Face à l'adversité des hommes, et dans un monde qui change, Madeleine devra mettre tout en œuvre pour survivre et reconstruire sa vie. 
Cette adaptation d'un roman de Pierre Lemaître m'inspirait des espoirs modérés vu que je n'ai pas aimé Au-revoir là-haut. Finalement je suis convaincue par la qualité du film. Cornillac signe une reconstitution élégante dotée d'une bonne B.O et d'un casting convaincant. Léa Drucker fait merveille en mère aimante obligée de sortir de sa zone de confort face à l'adversité de la société patriarcale de l'entre deux-guerres. Malgré un commencement un peu mou, la tension monte peu à peu jusqu'au paroxysme, efficace bien qu'attendu. Car si le scénario s'avère partiellement prévisible, ce thriller politico-financier en costume ne lâche pas le spectateur, notamment grâce à une galerie d'antagonistes odieux à souhait. Benoît Poelvoorde campe un capitaine d'industrie colérique et manipulateur, tandis qu'Olivier Gourmet campe l'imbécile qui s'y croit. Parfois amusant, parfois émouvant, le récit nous happe complètement malgré ses défauts, et c'est tant mieux. 

9/10


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