Murder party de Nicolas Pleskof // Aussi farfelu que jouissif //

Jeanne Chardon-Spitzer, brillante architecte, candidate à l'appel d'offre pour la réhabilitation du manoir des Daguerre, famille à la tête d’un empire du jeu de société. Quand César, le patriarche, est retrouvé assassiné en pleine Murder Party, Jeanne est entraînée dans un jeu d’enquête grandeur nature pour démasquer le meurtrier. 

Je n'attendais rien de ce film dont je n'ai pas vu la bande annonce et dont je n'ai appris l'existence qu'en regardant le programme ciné de la semaine (qui est le stagiaire qui s'est chargé de la promo ?). S'il faut un peu de temps pour entrer dans le délire volontiers théâtralisé du réalisateur, on est payé de cet effort premier. Le film adopte des décors saturés de couleurs pop, des moyens de transport et des costumes sixties tout en permettant des smartphones et équipements technologiques récents, ça pose le contexte du saugrenu très vite. Dans ce whodunit échevelé et foutraque, quelque chose sonne volontairement faux, on comprendra pourquoi à la fin. Réjouissant de drôlerie, ce spectacle généreux s'appuie sur un solide casting emmené par Alice Pol et Pablo Pauly, excellents. A la fois parodie de cluedo et hommage aux enquêtes façon Agatha Christie traditionnelles, il se paie le luxe de taper un peu sur les jeux vidéos et sur les psychologues de bazar. Ludique et réjouissant.

9/10