Matrix resurrections de Lana Wachowski // Aussi ludique que brillant //
Pour savoir avec certitude si sa réalité propre est une construction
physique ou mentale, et pour véritablement se connaître lui-même, M.
Anderson devra de nouveau suivre le lapin blanc.
J'ai récemment revu le premier opus, ce qui m'a permis de me remettre dans le bain car si j'ai vu la trilogie au cinéma, je ne me souvenais plus de grande chose sinon de ce qui est resté dans la culture populaire.
Ce quatrième opus comprend de nombreuses auto-références bien pensées, bien pratiques quand on ne se souvient pas de tout, du coup, le spectateur n'est jamais perdu malgré les ajouts technologiques, les modifications et les nouveaux personnages. Je ne nie pas qu'un deuxième visionnage puisse avoir son utilité pour saisir toutes les subtilités, notamment les références à la pop culture (Dernier Train pour Busan par exemple). Toujours métaphysique dans son propos, Matrix se double cette fois d'un questionnement sur lui-même et son propre impact. Et c'est brillant ! D'autant que la critique est acerbe et ne nous épargne pas en tant que consommateur. On retrouve avec plaisir Keanu Reeves et Carrie-Anne Moss, vieillis mais toujours au top face aux nouveaux venus, Jessica Henwick et Neil Patrick Harris en tête. Les effets spéciaux et les chorégraphies sont impeccables, la B.O un rien démonstrative dans une scène ou deux. Bon les agents ratent une vache dans un couloir à bout quasi touchant au début, et ça m'a un peu agacée de la part de la réalisatrice qui aurait dû trouver autre chose. Certains combats sont un peu confus mais l'ensemble visuel reste magistral. Et quand vient le recul, vient aussi l'auto-dérision de l'auteur sur sa propre œuvre. Fascinant.
9/10
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