Dark shadows de Tim Burton
En 1752, les Collins quittent Liverpool avec leur fils
Barnabas pour commencer une nouvelle vie en Amérique. Vingt ans plus tard,
Barnabas, riche et puissant, séducteur invétéré, brise le cœur d’Angelique
Bouchard, une sorcière, qui lui jette un sort : celui d’être transformé en
vampire et enterré vivant. Deux siècles plus tard, Barnabas est libéré de sa
tombe par inadvertance et débarque en 1972 dans un monde totalement transformé.
J'apprécie nombre de Tim Burton, même si j'avoue que
certains vieillissent mal. J'aime celui-ci. Il est imparfait mais si charmant !
On retrouve une esthétique soignée, léchée, un soin accordée aux détails, aux
couleurs, aux maquillages et aux costumes, une atmosphère à la fois sombre et
seventies, et donc colorée, voire pop (contraste adoré du réalisateur). Le film
alterne scènes gentiment gores avec effets spéciaux impeccables et pure
drôlerie familiale sur fond de musique extra. Si le réalisateur retrouve son
acteur fétiche pour camper le rôle principal, il mêle habilement anciennes et
nouvelles muses : Michelle Pfeiffer, superbe en mère protectrice, Helena Bonham
Carter, fantasque en psy pathétique, Eva Green, magnifique, sexy en diable,
convaincante, parfois touchante. Toutes sont au meilleur de leur forme, de leur
charisme et éclipsent presque Johnny Depp. Cela dit, l'ensemble du casting est
impeccable et choisi avec sens de l'à-propos parfait. Dommage que le scénario n’exploite
pas la totalité des seconds rôles qui ne sont pas suffisamment approfondis. Burton
retrouve ses thèmes fétiches : la bizarrerie, la mort, les fantômes et monstres
en tout genre, l'imagerie gothique (passages secrets, détails tarabiscotés,
ombres, escaliers, damiers...). Dark shadows constitue une comédie noire déjantée
réjouissante qui en fait des tonnes pour amuser le spectateur, sans négliger un certain fond. Une réussite jubilatoire.
9/10
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