L'homme irrationnel
Professeur
de philosophie, Abe Lucas est un homme dévasté sur le plan
affectif, qui a perdu toute joie de vivre. Peu de temps après son
arrivée dans l’université d’une petite ville, Abe entame deux
liaisons : avec Rita Richards, collègue en manque de compagnie et
avec Jill Pollard, sa meilleure étudiante, qui devient aussi sa
meilleure amie.
Je n’ai
pas aimé. Autant j’avais trouvé le précédent plein de charme,
autant celui-là est fidèle à l’une de ses répliques : c’est
de la masturbation verbale. On écoute Joaquin Phoenix faire de la
philosophie, c’est assez ennuyeux et peu clair quoique sans doute
intelligent. Son personnage est assez attachant, Abe est un type
désabusé jusqu’à ce qu'une action à la morale douteuse lui
redonne le goût de la vie. Jill, en revanche, est insupportable.
C’est une midinette écervelée fascinée par un écorché vif
qu’elle croit pouvoir changer. Une vraie cruche. Elle parle de lui
à longueur de temps, saoûlant sa famille, son petit ami et le
spectateur. D’ailleurs, le film est particulièrement bavard mais
manque cruellement d’humour. Toutefois, l’étrange morale du film
m’a plutôt amusée. Les paysages sont superbes mais la ritournelle
qui revient sans cesse, si elle est sympathique, finit par lasser.
Joaquin Phoenix, bedonnant, est plutôt bon et toujours
charismatique. Emma Stone surjoue un peu en micro-jupe. Parker Posey
est parfaite en professeur qui s’ennuie et cherche une
échappatoire. Je regrette que les personnages féminins soient
caricaturaux et qu’Allen ait choisi un point de vue aussi sexiste.
La fin est trop rapide, comme sans conséquence. On est très loin du
brillant Match Point.
3/10
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