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Affichage des articles du juin, 2025

F1 de Joseph Kosinski / Cool et immersif /

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Sonny Hayes, prodige de la F1 des années 90 jusqu’à un terrible accident, devenu pilote indépendant, est contacté par Ruben Cervantes, patron d’une écurie en faillite qui le convainc de revenir. Aux côtés de Joshua Pearce, diamant brut prêt à devenir le numéro 1, Sonny réalise vite qu'en F1, son coéquipier est aussi son plus grand rival.  Je n’aime pas regarder la F1 à la télé mais j’aime les films de course automobile, allez savoir pourquoi. Ma référence personnelle en la matière étant Rush, il y avait fort à faire. J’ai beaucoup aimé F1, avec son scénario très classique, voire cousu de fil blanc, mais efficace, son héros vieillissant mais toujours dans le coup par amour pour la course, ses scènes de course ultra immersives et son attention portée au background de la course (conception des véhicules, mécanique, stratégie). Brad Pitt, en forme, en mode Steeve McQueen plutôt que Redford cette fois, joue à merveille le type cool, sa complicité avec le toujours impeccable et muy calie...

28 ans plus tard de Danny Boyle / Inégal mais très esthétique /

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Cela fait près de trente ans que le Virus de la Fureur s’est échappé d’un laboratoire d’armement biologique. Une communauté de rescapés s’est réfugiée sur une petite île seulement reliée au continent par une route. Le jeune Spike, dont la mère est malade, part sur le contient avec son père mais les contaminés ont muté.  J’avais aimé les deux précédents même si je n’ai pas de souvenir précis (ça commence à dater). Je m’apprêtais donc à aimer. Et… Ce n’est pas que je n’ai pas aimé, c’est plus compliqué que ça. C’est surtout que je me suis sentie frustrée de me trouver devant la première moitié d’un film et même pas celle vendue par le synopsis. Clairement ce n’est pas trilogie qu’il fallait annoncer mais un film divisé en trois parties. L’introduction, efficace, d’une grande brutalité, plante le décor mais ne prend un début de sens que dans les cinq dernières minutes. De surcroît des images documentaires bizarres sont insérées tout au long du métrage sans explication. J’entrevois un ...

Avignon de Johann Dionnet / Un peu gênant et parfois drôle /

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Comédien en perte de vitesse, Stéphane débarque avec sa troupe au Festival d’Avignon pour jouer une pièce de boulevard. Il y recroise Fanny, une comédienne de renom, et tombe sous son charme. Profitant d’un quiproquo pour se rapprocher d’elle, Stéphane s’enfonce dans un mensonge qu’il va devoir faire durer le temps du festival…  Oh une sympathique comédie romantique de l'été qui célèbre aussi le théâtre, me suis-je dit. Ou ai-je voulus croire. L'opposition entre le boulevard et le subventionné dans un joli Avignon de carte postale sert de toile de fond à des comédiens moyens, tantôt attendrissants tantôt en surjeu total. Baptiste Lecaplain fait de son mieux, ça fonctionne plus ou moins. Alison Wheeler s'en sort bien. Elisa Erka, lumineuse, joue bien.  Les seconds rôles sont en surégime, ça n'aide pas. Et je n'en peux plus de voir Amaury de Crayencour jouer les connards prétentieux, il le fait tout le temps et de la même façon.  Personne n’a informé le réalisateur (p...

Life of Chuck de Mike Flanagan / Plein de délicatesse /

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La vie extraordinaire d’un homme ordinaire racontée en trois chapitres commençant par la fin du monde. Merci Chuck !  La structure inversée et la première partie peuvent décontenancer au début. Ce n’est que quand on peut imbriquer la première partie dans le reste qu’on peut complètement entrer dans le film. Ce qui est dommage parce que du coup ça m’a pris un moment vu que je n’ai pas lu la nouvelle dont il est tiré. Paradoxalement, Tom Hiddleston, fascinant de banalité et d’intériorité mêlées, apparaît peu à l’écran. Jacob Tremblay et Benjamin Pajak sont excellents dans le même rôle plus jeune. Mark Hamill campe un grand-père affectueux mais aussi inquiétant, tandis que Mia Sara joue une grand-mère parfaitement lumineuse. Karen Gillan et Chiwetel Ejiofor sont excellents en ancien couple faisant face à la fin du monde. Malgré le twist sur ce sujet, le message écologique, bien présent, donne à réfléchir, sans s’appesantir, contrebalancé par le message sur la vie, l’intériorité et la ...

De l'univers de John Wick : Ballerina de Len Wiseman / Distrayant /

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Se déroulant pendant John Wick : Parabellum, Ballerina suit la vengeance implacable d'Eve Macarro, l’une des tueuses de l’organisation Ruska Roma.  J’aime bien la saga John Wick, même si je trouve que les séquences d’action ont une fâcheuse tendance à s’éterniser au-delà du raisonnable. Ici, on prend peu ou prou les mêmes, et ton recommence. Les reshoots du dernier tiers sont perceptibles car on sent une vraie différence avec les scènes de combat antérieures, plus concises, plus sèches, plus crédibles. Le scénario tient en peu de lignes, vraiment peu. Ce n’est pas l’objet des films mais il serait intéressant d’enrichir un peu le contenu quand même. D’ailleurs, toute tentation d’étoffer les personnages es étouffée dans l’œuf aussitôt. Toutefois, les scènes d’action sont exceptionnelles d’un point de vue esthétique et concernant la qualité des effets spéciaux. Ana de Armas, quoique trop âgée pour le rôle (de 15 ans, si peu), enchaîne les cascades avec brio tout en parvenant à habiter...