The amateur de James Hawes / Sympa mais transparent /

Charlie Heller, cryptographe de la CIA aussi brillant qu’introverti, perd sa femme lors d'une attaque terroriste. Déplorant l’inaction de sa hiérarchie, il prend alors l’affaire en mains et se met à la recherche des assassins, embarquant pour un dangereux voyage partout à travers le monde pour assouvir sa vengeance. 
C’est David contre Goliath au pays des espions avec un petit ajout de la Loi du Talion. S’il critique l’ultra surveillance, le scénario ne sort guère des sentiers battus, sinon de mettre en avant un espion qui n’est pas homme d’action, du moins au départ ; et là se présente l’une des faiblesses du film : il se transforme en super espion bien vite. Sans compter les invraisemblances : comment peut-il voyager aussi facilement ? Avec quel argent ? Ce film pourrait être bien meilleur si la mise en place durait vingt minutes de moins. En effet, s’il s’accélère dans son dernier tiers, il peine à gagner en rythme jusqu’à un final un peu bâclé. Manquerait-il une conclusion ? Rami Malek est excellent en veuf mû par la colère et la vengeance, dévasté de chagrin et par ses propres vulnérabilités. Laurence Fishburne et Caitriona Balfe s’en sortent bien. On se demande où le personnage de Jon Bernthal veut en venir mais il n’est pas plus approfondi, dommage. Les scènes d’action sont efficaces, les effets spéciaux de qualité et les paysages plaisants. En soi, c’est un divertissement de qualité que ce thriller d'espionnage à l'ancienne, bien produit, à l'esthétique réussie, mais tellement oubliable. 

7/10


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