Babylon de Damien Chazelle // Agaçant et vulgaire //

Los Angeles des années 1920. Récit d’une ambition démesurée et d’excès les plus fous, Babylon retrace l’ascension et la chute de différents personnages lors de la création d’Hollywood, une ère de décadence et de dépravation sans limites.
Grandeur et décadence, flamboyance et démesure dans le Hollywood des années 20. Quand les réalisateurs cesseront-ils de nous infliger leurs trips personnels, longs de 3h de surcroît ? Oui on pense un peu à Once upon a time in Hollywood, d’autant que les deux films ont Pitt et Robbie en commun. Voyons le positif. Brad Pitt est magistral en acteur au top puis sur le déclin. Il traîne son désespoir élégant avec une classe folle. Diego Calva amène un peu d’humanité, de normalité et d’émotion, comme la vénéneuse Li Jun Li. L’esthétique du film, pour tapageuse qu’elle soit, est réussie et s’articule bien avec la B.O jazzy très efficace. Voilà. Le négatif maintenant. Les seconds rôles, à peine esquissés, prennent de la place et du temps mais sans réellement apporter quoi que ce soit au scénario. La longueur du film est d’autant plus critiquable que le film n’en finit pas de finir ; le kaléidoscope final est un supplice dépourvu d’intérêt. Chazelle surligne sans cesse son propos, prenant le spectateur pour un imbécile. L’humour n’a pas fonctionné sur moi, même si j’ai entendu des spectateurs rire dans la salle. Par exemple la scène du tournage dans le désert est grotesque. L’hystérie domine et épuise. Margot Robbie joue bien, mais son personnage en fait des tonnes, parfois on se demande si Manny n’a pas envie de la gifler pour qu’elle arrête (nous si). Ne parlons pas du trivial (merde, pipi, vomi, crachats, aspiration de venin) et des orgies à n’en plus finir. Hommage au cinéma et à l’Âge d’or hollywoodien, mais définitivement je crois que Chazelle ce n’est pas pour moi. 
3/10

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