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Affichage des articles du décembre, 2018

Au bout des doigts de Ludovic Bernard

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La musique est le secret de Mathieu Malinski, un sujet dont il n’ose pas parler dans sa banlieue où il traîne avec ses potes. Alors qu’un des petits cambriolages qu’il fait avec ces derniers le mène aux portes de la prison, Pierre Geitner, directeur du Conservatoire National Supérieur de Musique l’en sort en échange d’heures d’intérêt général.  J'y suis allée en craignant de me trouver face à un film socio-chiant. Heureusement, pas du tout. Pas de misérabilisme, pas de larmes forcée, juste la puissance de la musique et des liens qu'elle créée entre un directeur de conservatoire sur la sellette et dévasté par un drame personnel, un jeune banlieusard peu bavard passionné de musique et une professeur de musique aussi rigide que bienveillante. Le trio Lambert Wilson, Jules Benchetrit et Kristin Scott Thomas est formidable. Si le scénario, prévisible de bout en bout, n'apporte rien de neuf, il a le mérite de ne pas non plus sombrer dans le mélo total. D'autant que

Bumblebee de Travis Knight

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1987. Alors qu'il est en fuite, l'Autobot Bumblebee trouve refuge dans la décharge d'une petite ville balnéaire de Californie. Il est découvert, brisé et couvert de blessures, par Charlie, une ado qui approche de ses 18 ans et cherche sa place dans le monde. Et quand elle le met en marche, elle se rend vite compte qu'il ne s'agit pas d'une voiture ordinaire.  Lassée par la saga robotique, je n'avais pas vu le dernier opus mais la bande-annonce de celui-ci m'a attirée. J'ai tenté le coup... et j'ai eu de la chance. Le film, hommage à ses aînés des années 80, notamment à ceux de Spielberg, est plutôt réussi malgré ses défauts. A commencer par sa critique sans nuance des militaires : abrutis, toujours prêts à dégainer avant de discuter. John Cena n'a d'ailleurs que deux expressions dans sa palette : fâché et méga fâché ; pardon trois expressions, il y a ahuri aussi. Hailee Steinfeld et Jorge Lendeborg Jr. offrent un jeu plus larg

L'empereur de Paris de Jean-François Richet

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Laissé pour mort après sa dernière évasion, l'ex-bagnard François Vidocq essaye de se faire oublier sous les traits d'un simple commerçant. Son passé le rattrape pourtant, et, après avoir été accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis, il propose un marché au chef de la sûreté : il rejoint la police pour combattre la pègre, en échange de sa liberté.  Richet propose un film un peu foutraque, pas toujours exploité à fond, mais satisfaisant au plus haut point quand même.  Pourquoi ? C'est encore un peu mystérieux pour moi à cette heure. La galerie de personnages s'avère un peu trop large pour être approfondie, cependant, le casting ultra réussi fait vivre ceux-ci en quelques scènes avec talent. Vincent Cassel incarne un Vidocq secret, tenaillé entre son honneur et sa liberté, doté de son charisme. Il est secondé par Freya Mavor, mutine, Denis Ménochet, imposant, August Diehl, flippant, Fabrice Luchini, parfait en politicien, James Thiérrée, magnifiqu

Aquaman de James Wan

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Les origines d’un héros malgré lui, dont le destin est d’unir deux mondes opposés, la terre et la mer. Cette histoire épique est celle d’un homme ordinaire destiné à devenir le roi des Sept Mers.  Arthur Curry est Aquaman, un Atlante bien décidé à ne pas se mêler de la politique d'Atlantis jusqu'à ce qu'il soit question de détruire le monde (pour changer). Cette origin story ne propose rien et offre un scénario prévisible et un rien longuet sans exploiter ses possibilités. Les effets spéciaux sont inégaux, tantôt vraiment réussis, tantôt bien apparents et laids et les choix de couleur douteux (vomitifs ?). Jason Momoa est beau gosse mais pas vraiment intéressant. Amber Heard et Nicole Kidman, atouts charme et féminisme, sont très mal habillées et mal coiffées (alors non ce n'est pas un argument mais ça m'a perturbée pendant le film). J'ai eu plaisir à retrouver Willem Dafoe, Patrick Wilson et Dolph Lundgren. Message écolo sur bons gros combats sous-mari

Le retour de Mary Poppins de Rob Marshall

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Michael Banks travaille à la banque et vit toujours au 17 allée des Cerisiers avec ses trois enfants et leur gouvernante. Jane Banks se bat pour les droits des ouvriers et apporte son aide à la famille de Michael. Lorsque la famille subit une perte tragique, Mary Poppins réapparaît dans la vie de la famille, ainsi que Jack, l’allumeur de réverbères toujours optimiste. Je suis une fan tout à fait partiale de Mary Poppins. Il paraît que je regardais le film en boucle quand j'étais gamine. J'attendais beaucoup de cette suite cinquante ans plus tard. Et je ne suis pas déçue, malgré une V.F chantée un peu moyenne. Le retour de l'étrange nounou m'a ravie. Emily Blunt fait merveille dans le rôle, tour à tour mutine et sévère, danseuse et chanteuse. Accompagnée par les formidables, Emily Mortimer, Ben Wishaw, Lin-Manuel Miranda et Julie Walters, elle développe les aventures de son personnage son rien lui enlever de son mystère. Meryl Streep est rigolote mais son pers

Oscar et le monde des chats de Gary Wang

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Oscar, un chaton, vit paisiblement avec son père, Léon, un gros chat d’appartement. Rêveur, il croit en l’existence de Catstopia, un monde merveilleux où vivent les chats. Il décide un jour de partir à l’aventure.  Ce dessin animé est mignon, plutôt joli mais destiné aux plus jeunes. Rigolotes, les aventures de ces adorables chats sont plutôt enlevées et parfois peut-être un peu dures pour les petits. Ça manque d'un deuxième degré de lecture ou d'un grain de folie. J'ai beaucoup pensé au Monde de Nemo, sans la magie fun d'un Pixar, ni la poésie d'un Myiazaki. L'animation très manga est sympa mais les enchaînements de scènes brutaux décontenancent tellement ils peuvent durer ; le dernier doit bien faire 5 secondes, pour un écran noir pendant un film, c'est long. 5/10

Spider-Man : new generation de Bob Persichetti, Peter Ramsey et Rodney Rothman

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Miles Morales, un adolescent afro-américain et portoricain de Brooklyn, s’efforce de s’intégrer dans son nouveau collège à Manhattan. Mais sa vie se complique quand il se fait mordre par une araignée radioactive et se découvre des super-pouvoirs.  Avec son image très BD, cartoon -et manga- et son animation moderne, ce nouvel opus des aventures de l'homme-araignée semble espérer donner un coup de jeune à la franchise. Malgré un ton sérieux dû au thème de la transmission et du choix, il conserve le ton humoristique de la franchise. J'aime bien le petit nouveau, Miles, attachant, de même que le Peter plus âgé et la Spider-woman. En revanche, le spider-cochon, probablement un clin d'œil aux Simpson, est de trop. La présence de deux méchants bien connus de la série constitue un plus, notamment la réinterprétation du Dr Octopus. L'intrigue, plutôt bien fichue, est moins originale que le design mais efficace pour une nouvelle origin story. Visuellement sympa mais pa

Pupille de Jeanne Herry

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Théo est remis à l'adoption par sa mère biologique le jour de sa naissance. La mère a deux mois pour revenir sur sa décision...ou pas. Les services de l'aide sociale à l'enfance et le service adoption se mettent en mouvement.  On suit le parcours du petit Théo, attendrissant au possible, de sa naissance à son arrivée au domicile de sa mère adoptive. Le film évoque avec pudeur, sensibilité et réalisme l'abandon, le parcours du combattant des adoptants, les difficultés du système de l'ASE, entre discussions houleuses et choix cornéliens, et celles des assistants maternels qui ont en charge des enfants en souffrance... On peut regretter un côté documentaire très marqué, à peine atténué par quelques touches d'humour. La réalisatrice s'attache surtout aux visages, aux expressions, pour être au plus prêt des émotions. Sandrine Kiberlain, Élodie Bouchez et Olivia Côte campent des rôles de femmes fortes et fragiles à la fois, face à un Gilles Lellouche to

Astérix - Le secret de la potion magique d'Alexandre Astier et Louis Clichy

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À la suite d’une chute lors de la cueillette du gui, le druide Panoramix décide qu’il est temps d’assurer l’avenir du village. Accompagné d’Astérix et Obélix, il entreprend de parcourir la Gaule à la recherche d’un jeune druide talentueux à qui transmettre le Secret de la Potion Magique…  J’adore Alexandre Astier, et surtout Kaamelot, un chef d’œuvre d’humour, selon mes critères en tout cas. Je trouve que l’étendue de sa drôlerie, qui passe somme toute par énormément de mauvais esprit particulièrement réjouissant, ne peut pas se déployer à plein dans Astérix qui reste très bon enfant. Cela dit, cet opus reste vraiment drôle, quoique volontiers à destination des plus jeunes, malgré les références à Kaamelot y compris via les voix de doublage, toutes excellentes. Le design est rigolo avec ces nez proéminents, mais aussi fluide et bien réalisé. Le scénario donne lieu à une succession de personnages tous plus ridicules les uns que les autres, affichant les travers de

Passé imparfait de Julian Fellowes

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De Fellowes, j'ai déjà lu Belgravia et Snobs . J'ai trouvé le premier plaisant mais sans plus, le deuxième réjouissant. Passé imparfait m'est apparu dans la librairie, j'ai donc décidé de tester.  Une invitation de Damian Baxter ? Voilà qui est inattendu ! Cela fait près de quarante qu’ils sont fâchés ! Rencontrés à Cambridge, leur amitié s'est muée en haine suite à de mystérieux événements survenus lors de vacances au Portugal en 1970. Riche, à l’article de la mort, Damian charge le narrateur, sur la foi d’une lettre anonyme, de retrouver parmi ses ex-conquêtes la mère de son enfant. Un voyage vers le passé plein de fantômes et de stupéfiantes révélations…  Julian Fellowes (1949 - ) est un romancier, acteur, scénariste, producteur et réalisateur britannique. Son intérêt pour la société anglaise de l'époque édouardienne est visible dès Gosford Park (2001), dont il est le scénariste. Ami de longue date des Carnarvon, il s'est inspiré de leur hi

Les veuves de Steve McQueen

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Chicago, quatre femmes qui ne se connaissent pas. Leurs maris viennent de mourir lors d’un braquage qui a mal tourné, les laissant avec une lourde dette à rembourser. Elles n'ont rien en commun mais décident d’unir leurs forces pour terminer ce que leurs époux avaient commencé. Les veuves mêle deux intrigues : les dessous d'une élection municipale et l'organisation d'un braquage par quatre femmes au caractère bien trempé. Parfois, je me suis demandé où McQueen voulait en venir et à la fin, je ne suis pas beaucoup plus avancée car il laisse un léger flou. Là où il se montre particulièrement précis en revanche, c'est dans ses plans : focalisés sur les visages, comme celui du pasteur en plein sermon, ou sur l'avant d'une voiture alors que l'on écoute la conversation qui se déroule à l'intérieur. Viola Davis, toute en détermination, domine l'ensemble, même si Elizabeth Debicki impose son élégance racée. Ces personnages féminins forts sont d

Le Grinch de Scott Mosier et Yarrow Cheney

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Chaque année à Noël, les Chous perturbent la tranquillité solitaire du Grinch avec des célébrations brillantes et bruyantes. Quand ils déclarent qu’ils vont célébrer Noël trois fois plus fort cette année, le Grinch réalise qu’il n’a plus qu’une solution pour retrouver la paix : il doit voler Noël. Le Grinch, c'est cette boule de poils verts toujours mécontente de tout, sauf de son chien, Max, un adorable toutou parfaitement heureux. Il déteste les habitants du village voisin, surtout à Noël. Dans ledit village, Cindy-Lou veut contacter le Père Noël pour lui confier un souhait de la plus haute importance. On suit leurs parcours parallèles. L'un des petits points agaçants de ce film à l'animation réussie et colorée, c'est le scénario qui se penche longuement sur l'exposition et presque moins sur l'action. Toutefois, il fait beaucoup sourire, notamment par la drôlerie des répliques et le burlesque des situations. Le doublage s'avère parfois