La tour sombre
Le dernier Pistolero, Roland De Gilead, est condamné à livrer une
éternelle bataille contre Walter O’Dim, alias l’Homme en noir, qu’il
doit à tout prix empêcher de détruire la Tour sombre, clé de voûte de la
cohésion de l’univers : le destin de tous les mondes est en jeu.
Assez fan de Stephen King, quoique plus spécifiquement de ses nouvelles que des romans, je reconnais ne pas avoir lu le cycle de La tour sombre même si j'en connais un peu l'univers. Ce n'est pas une bonne raison pour ne pas aller voir le film qui en est tiré, n'est-ce pas ? Si l'univers global et le style décomplexé de King sont respectés, ce n'est pas le cas de la trame, simplifiée à l'extrême pour rentrer dans un seul film, ce qui fait perdre au récit certaines subtilités, la quasi totalité des explications et nombre de détails. L'univers, très riche, aurait mérité de plus amples développements. Pourquoi avoir choisi une adaptation en 1h30 ? Surtout quand une série aurait bien mieux convenu. L'obsession et l'étrangeté, qui comptent parmi les thèmes chers à l'auteur, ne sont pas assez appuyées. Contrairement à son titre, ce film n'est sans doute pas assez sombre pour s'approcher au plus près de l'œuvre de King. Cela dit, les univers visuels présents, très différents, sont soutenus par des effets spéciaux de qualité. Idris Elba et Matthew McConaughey se font face avec talent. Tom Taylor, leur pendant de quasi normalité, s'avère attachant. Il faudrait quand même m'expliquer comment le vilain, très vilain et surtout très invincible, finit ainsi en deux temps trois mouvements. Adaptation sans doute ratée, le film remplit néanmoins son office de divertissement sans temps mort. Il semble qu'une suite ait été annoncée, pas sûr qu'elle soit maintenue même si elle pourrait se révéler intéressante.
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