Le pont des espions
James
Donovan, un avocat spécialisé en assurances de Brooklyn, se
retrouve plongé au cœur de la guerre froide lorsque la CIA l’envoie
accomplir une mission presque impossible : négocier la libération
du pilote d’un avion espion américain U-2 qui a été capturé.
C’était
exactement ce à quoi je m’attendais. D’abord un film de procès,
puis de négociations, avec Tom Hanks en héros sans reproche épris
de justice, seul contre tous. Il est de presque toutes les scènes et
représente le bon citoyen américain face aux vilains espions de la
CIA, du KGB et de la Stasi. Ce manichéisme gonflant n’est brisé
que par Abel, l’espion russe, stoïque (“Et ça serait mieux ?”)
joué par l’intrigant et épatant Mark Rylance. Ce personnage est
au moins aussi attachant que Donovan, sinon plus, joué par
l’excellent mais si répétitif Tom Hanks. Par ailleurs, le film
est intéressant, il dépeint la guerre froide du point de vue
américain mais aussi allemand, le tout dans le Berlin après-guerre
encore en ruines. La reconstitution est impeccable. Ce film, très
classique, où l’on voit l’hommage au film noir des 50’s, est
assaisonné d’une pointe d’humour bienvenue. La fin est
prévisible mais la tension point par moments et on ne peut nier
l’intelligence du scénario, dommage qu’il soit un hymne
conventionnel et appuyé au patriotisme américain.
6,5/10
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