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Affichage des articles du septembre, 2025

Regarde d'Emmanuel Poulain-Arnaud / Un bon téléfilm /

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Chris et Antoine s’entendent mal depuis leur divorce. Mais, lorsqu’on leur annonce que leur fils de 16 ans va perdre la vue, ils s’efforcent de mettre leurs rancœurs de côté. Les ex-conjoints embarquent leur fils pour des vacances inoubliables, bien décidés à lui offrir ses plus beaux souvenirs.  J’avoue, j’étais tentée de voir Audrey Fleurot dans autre chose que sa caricature télévisuelle. Et j’espérais de beaux paysages. Effectivement elle retrouve un rôle plus sobre, tout comme Dany Boon et on a droit à des beaux plans de l’océan et des surfeurs. Et pas grand-chose d’autre. Ewan Bourdelles est prometteur, Nicolas Marié cabotine, mais pas trop. Je reconnais au film de ne pas tomber dans le pathos et d’offrir quelques moments amusants. Ode à la famille qui se ressoude quand il le faut et à la résilience, il fleure bon les bons sentiments et les grosses ficelles mais on évite tout de même quelques écueils. Je trouve dommage que le père et sa nouvelle épouse soient caricaturaux et q...

Downton Abbey : le grand final de Simon Curtis / Top /

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1930. Alors que chacun tente de faire évoluer Downton Abbey avec son temps, une nouvelle ère s’annonce, pleine de défis, de remises en question et d’espoirs.  Ici on se retrouve presque en famille tant la famille Crawley nous accompagne depuis longtemps. J’ai retrouvé avec ce troisième – et officiellement dernier – opus l’esprit naturaliste de la série, cette trame faite de petits riens, de quotidiens et de micro-évènements  mais en montrant les évolutions de la société . De surcroît, le scénario ne renouvelle rien mais parvient à donner une place à chaque personnage de cet excellent casting pléthorique, sans oublier un hommage, appuyé mais adapté, à Lady Violet et à son interprète, Maggie Smith. L’implication de Noel Coward, célèbre dramaturge à la langue bien pendue, apporte un peu de sel bienvenu. L’emballage est beau : décors, costumes, photographie, tout est soigné et élégant. Dommage que la qualité des images des flashbacks ne soient pas à la hau...

Connemara d'Alex Lutz / Décevant /

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Issue d'un milieu modeste, Hélène a depuis longtemps quitté les Vosges. À la quarantaine, un burn-out l’oblige à quitter Paris, pour revenir à Epinal. Un soir, elle aperçoit Christophe Marchal, le bel hockeyeur des années lycées, ce lointain objet de désir, une liaison qu'Hélène n'avait pas vue venir...  Je voulais aimer ce film. J’aime les acteurs, j’aime le réalisateur, c’était bien parti. Force est d’avouer que je suis déçue. Si les acteurs – Mélanie Thierry, toujours lumineuse, et Bastien Bouillon, simple et plus subtile qu’il n’y paraît – sont excellents, la réalisation ne m’a pas convaincue : souvent cadré en gros plan, personnages secondaires de dos ou hors champ, grain de l’image. C’est un parti pris artistique respectable mais qui ne m’a pas plu. Par ailleurs les personnages s’avèrent parfois antipathiques, notamment Hélène dont la détresse initiale laisse place à un égoïsme, une volonté de tout avoir qui agace parfois, alors même que dans son mili...

La guerre des Rose de Jay Roach / Mordant /

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Ivy et Theo forment un couple parfait à qui tout réussit : des carrières couronnées de succès, un mariage épanoui, des enfants formidables... Sous les apparences de cette vie idéale, une tempête se prépare… Alors que la carrière de Theo s’écroule et que celle d’Ivy décolle, leurs ressentiments et leur rivalité jusque-là étouffés explosent.  Comme j’adore les deux acteurs principaux et qu’ils sont de tous les plans ou presque, j’ai beaucoup aimé le film. Je n’ai pas vu la précédente adaptation du roman que je n’ai pas lu, je n’ai donc aucune référence préexistante. On assiste, effaré et un peu triste, à la lente déliquescence de ce couple passionné à la répartie qui claque. Car si le fond de l’histoire est plutôt triste, la forme s’avère très drôle. Sans parler de la maison qui est sublime. Le casting est épatant, à commencer bien sûr par les délicieux Olivia Colman et Benedict Cumberbatch, notamment assistés par une Kate McKinnon en roue libre, jusqu’à une courte scène dans laquell...

Y'a pas de réseau d'Édouard Pluvieux / Enfantin /

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Jonas et Gabi, 9 et 11 ans, passent le week-end avec leurs parents dans un gite isolé. A peine arrivés, les deux enfants font le mur et surprennent deux malfrats aussi stupides que dangereux en train de faire exploser une antenne relais pour couper le réseau.  Je n’attendais rien du film, y étant allée pour faire plaisir. Il est conforme à ce qu’on peut déduire de l'affiche : bon enfant, fortement inspiré de Maman j’ai raté l’avion, mais en moins bien, tourné vers la réconciliation familiale, la déconnexion et le quality time. C’est prévisible et divertissant ; quelques gags fonctionnent bien si l’on a gardé son âme d’enfant, malgré, ou grâce aux outrances de l’ensemble : jeu des comédiens adultes, cabrioles, etc... Un bon téléfilm du dimanche après-midi pour occuper les petits quand les grands font la sieste. Même si j’ai largement somnolé, d’où la brièveté de mon avis. Il faut dire qu’il n’y a pas tellement lieu de s’étendre non plus.  3,5/10

Le roi soleil de Vincent Maël Cardona / Bancal /

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Un homme est mort au Roi Soleil, un bar-pmu à Versailles. Il laisse un ticket de loto gagnant de plusieurs millions d’euros. En s’arrangeant un peu avec la réalité et leur conscience, les témoins du drame pourraient repartir avec l’argent... Et si la vérité n'était qu'un scénario bien ficelé ?  J’avais anticipé un thriller un peu crasseux sur une décision foireuse prise dans un bar et ses suites ailleurs. En effet, c’est un thriller crasseux suite une suite de décisions foireuses en huis clos dans le bar. Les personnages ont en commun une avidité sans fond plus ou moins bien cachées et la plupart sont cinglés, mention spéciale de la bailleuse raciste et aguicheuse en même temps. Le scénario, étrange, s’appuie sur un montage qui ne l’est pas moins, donnant d’abord plusieurs versions du même évènement selon plusieurs points de vue, puis plusieurs hypothèses sans plus changer de point de vue. Après deux scènes d’ouverture déroutantes – j’ai même pensé m’être trompée de salle...

Adieu Jean-Pat de Cécilia Rouaud / Marrant et plus fin qu'il n'y paraît /

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À 35 ans, Étienne n’a toujours pas pardonné à son « copain » Jean-Pat, qui lui a mené la vie dure pendant toute son enfance. Quand il apprend le décès de ce dernier, il n’est pas dévasté… Pourtant, il se retrouve malgré lui à organiser une partie de l’enterrement. Jean-Pat n’a pas fini de lui pourrir la vie.  L’affiche annonce une comédie française bien potache et le précédent film de l’acteur m’avait déçue donc je n’attendais rien. J’y suis allée pour faire plaisir à la personne que j’accompagne. Bonne pioche pourtant ! Quand j’ai vu Laurent Tirard et FabCaro au scénario – Le discours, j’ai commencé à me détendre. Même s’il s’agit de mort et de funérailles, c’est très drôle. Les dialogues sont percutants, les situations prêtent à rire, notamment grâce à des personnages attachants. Hakim Jemili est top, entre largage complet et tentative de reprise de contrôle. Fanny Sidney, Constance Labbé et Alice David complètent, chacune à leur manière, son jeu. Thibault de Monta...