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Affichage des articles du septembre, 2024

Week-end à Taipeï de George Huang / Un bon film popcorn /

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John Lawlor, agent de la DEA dévoué à son travail, retrouve Joey Kwang, épouse d’un homme d’affaires douteux, à Taipeï, autour de la recherche de preuves pour faire tomber ledit homme d’affaires.  J’adore les séries B d’action. Celle-ci lorgne du côté des années 90-2000, pas étonnant de la part d’une production Luc Besson. Le scénario est prévisible et déjà vue, les effets spéciaux très inégaux (les incrustations sont d’une laideur !). Pourtant, c’est efficace, décomplexé, fun, en plein milieu d’une ville superbe et méconnue. Les acteurs, Luke Evans, Gwei Lun Mei, Sung Kang, sympathiques, campent des personnages attachants. Les combats et courses-poursuites satisfont le besoin d’action. Basique, mais terriblement efficace.  7,5/10 

L'heureuse élue de Franck Bellocq / Prévisible mais satisfaisant /

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Pour soutirer de l’argent à ses parents, Benoît se retrouve à proposer le rôle de sa fiancée à Fiona, son chauffeur Uber ! La jeune femme, au tempérament impulsif et sans filtre, détonne dans la famille bourgeoise de Benoît.  J’y suis allée sans rien savoir, par pure boulimie cinématographique. Pour une comédie française traditionnelle, pas mal. Lionel Erdogan a un certain charme, Camille Lellouche en fait des tonnes mais amuse, Michèle Laroque et Gérard Darmon restent sobres, dans des rôles un peu différents de ce qu’ils font d’habitude (un peu), entourés par Amaury de Crayencour, toujours excellent en connard veule, et Clémence Bretécher, parfaite en garce carriériste. Les personnages sont de purs stéréotypes, ils manquent clairement de profondeur. Il manque aussi une alchimie amoureuse entre les deux acteurs principaux qu’on imagine volontiers meilleurs potes mais pas engagés dans une relation à potentiel érotique. D’ailleurs le film surfe énormément sur les clichés, avec plus ou mo

Speak no evil de James Watkins / Saisissant /

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Une famille américaine passe le week-end dans la propriété d'une charmante famille britannique rencontrée en vacances. Mais ce séjour qui s’annonçait idyllique se transforme rapidement en atroce cauchemar.  Plus qu’un film d’épouvante, ce remake d’un film danois (que je n’ai pas vu) est un thriller psychologique qui joue de la lutte des classes et de la personnalité de ses protagonistes. Entre masculinité toxique, apparences trompeuses et effritement des convenances, deux couples s’affrontent dans une ambiance de moins en moins feutrée quand peu à peu le vernis civilisé craque. James McAvoy, saisissant, et Mackenzie Davis prennent le lead, l’un en homme fantasque et tyrannique visiblement habité par de nombreux traumatismes se montrant de plus en plus inquiétant, elle en femme volontaire et mère surprotectrice qui s’affirme peu à peu. Ils sont efficacement secondés par Aisling Franciosi et Scoot McNairy, elle en femme soumise et douce en apparence, lui en mari qui a abandonné. Malg

Beetlejuice Beetlejuice de Tim Burton / Amusant /

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Après une tragédie, la famille Deetz revient à Winter River. Toujours hantée par le souvenir de Beetlejuice, Lydia voit sa vie bouleversée lorsque sa fille Astrid, adolescente rebelle, ouvre accidentellement un portail vers l’Au-delà… On prend presque les mêmes et on recommence, même si les personnages sont moins hystériques. Il y a des évolutions, et de bonnes idées, malheureusement pas toujours assez développées. Si celle de conserver le côté arty, carton-pâte tout en améliorant les effets spéciaux qui avaient quand même bien vieilli dans le premier, fonctionne à merveille, clairement l’acteur-policier, incarné par Willem Dafoe, aussi intrigant que cinglé, et l’ex-épo use, campée par la vamp Monica Bellucci, sont complètement sous-exploités, au profit d’une intrigue un peu dispersée. Cependant, c’est amusant, vulgaire et enfantin à la fois, grave et pourtant léger, sombre et coloré, bref du Burton pur jus, c’est déjà ça. On retrouve vraiment ses obsessions et son style. Il dit qu’il

Le fil de Daniel Auteuil / Laborieux /

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Depuis qu’il a fait innocenter un meurtrier récidiviste, Maître Jean Monier ne prend plus de dossiers criminels. La rencontre avec Nicolas Milik, père de famille accusé du meurtre de sa femme, le touche et, convaincu de l’innocence de son client, il est prêt à tout pour lui faire gagner son procès aux assises.  Je n’avais pas vu la bande-annonce, j’y suis allée sur le synopsis et le nom des acteurs. Force est de constater que je plus sévère que la critique. Je me suis ennuyée ! Beaucoup. J’ai somnolé, un peu, d’autant que la musique est répétitive. Le personnage de Milik est intéressant mais finalement peu creusé. L’avocat n’est que ça, il n’a pas d’autre facette et le rôle de sa femme n’est là que pour le montrer, sans rien apporter ou presque (c’est dommage pour l’excellente Sidse Babett Knudsen). D’ailleurs, pas de seconds rôles, peu d’approfondissement et en parallèle, des scènes parasites de tauromachie ou de nature (sans rapport) qui allongent inutilement ce film trop long. En ce

À l'ancienne d'Hervé Mimran / Affligeant /

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Deux vieux amis vivant sur une  île bretonne découvrent que l'un des habitants a gagné le gros lot à la loterie nationale. Ils se mettent à la recherche du mystérieux gagnant qu'il découvrent mort, ticket en main. Ils décident d’organiser une arnaque pour prendre sa place.  La moitié du film tient dans le synopsis, c'est déjà un problème. Parmi d'autres. Je ne m'attendais pas à grand chose, j'accompagnais ma mère. À elle, le film a plu. À moi, nettement moins. Pas du tout. Il n'y a pas grand chose qui va, malgré une idée de départ prometteuse. Las ! Les comédiens, au mieux, cabotinent, au pire, jouent à côté de leurs rôles. Le scénario ne tient pas la route : pas de rebondissement, c'est plat, certaines pistes sont inexplorées (par exemple l'auteur parisien dont le personnage n'intervient pas dans "l'intrigue" principale et ne génère même pas d'intrigue secondaire, seulement deux ou trois scènes sans conflit ni intérêt). Les

Fêlés de Christophe Duthuron / Gentillet /

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L'Arc-en-ciel, authentique lieu associatif à Marmande, accueille des personnes ordinaires mais violentées par la vie. Quand on menace de les expulser, un élan de solidarité s'organise autour de Pierre, le fondateur, pour sauver cette maison d’accueil unique.  Cette comédie dramatique gentillette pêche gravement par son scénario bien trop léger et dépourvu d'enjeu et qui ne donne pas corps à toutes ses possibilités. Cependant, il a le mérite de pointer un vide institutionnel : que fait-on des gens qui ne sont pas "fous" mais pas non plus capables de se débrouiller seuls ? Cette association comble le vide comme elle peut, avec les moyens du bord. Les acteurs sont sympathiques, d'ailleurs tout l'est. On n'a pas envie de démolir ce film parfois amusant et toujours tendre car il déborde de bonnes intentions. Néanmoins, tout sympathique qu'il soit, on ne peut pas dire qu'il soit bon non plus. 5/10