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Affichage des articles du mars, 2020

Allô, Hercule Poirot d'Agatha Christie

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Voici un recueil de nouvelles acheté il y a quelques semaines.  Pour la bio d'Agatha Christie, c'est long. Vous pouvez vous contenter du petit paragraphe qui suit. Pour la version longue, vous pouvez vous reporter à ma critique de Mort sur le Nil.  Agatha Christie, née Agatha Mary Clarissa Miller (1890 - 1976), surnommée la « Reine du crime » est considérée comme l'auteur le plus lu chez les Anglo-Saxons après Shakespeare. Elle a écrit plusieurs romans sous le pseudonyme de Mary Westmacott. C'est aussi l'auteur le plus traduit dans le monde. Elle a publié 66 romans, 154 nouvelles et 20 pièces de théâtre. Ses romans et nouvelles ont été maintes fois adaptés au cinéma ou à la télévision.  Je pensais que ce recueil ne contiendrait que des nouvelles dans lequelles le fameux détective belge, que j'apprécie particulièrement, apparaît. Que nenni ! et c'est l'objet de ma première déception. Pourquoi l'éditeur français a-t-il choisi ce titre qui es

Joyeuses funérailles de Frank Oz

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En cette période de fermeture des cinémas, je poursuis ma plongée dans ma DVDthèque quand le télétravail me le permet. En 2007 sortait cette comédie britanique pas funèbre pour un sou.  Le jour des funérailles du patriarche, famille et amis arrivent chacun avec leur dose de problèmes. Frères rivaux, échange de cercueil, petit-ami accidentellement sous hallucinogène, invité mystérieux, chantage... rien ne leur sera épargné.  Voilà des funérailles hilarantes so british auxquelles on veut bien assister mais de loin, tant elles tournent à la catastrophe. Tout ici va de mal en pis. Le couple Marthe - Simon, attachant, vit des aventures hallucinées sous le regard mi catastrophé mi amusé de Kris Marshall, jouant le crétin à pharmacopée toute particulière. Deux casse-pieds, particulièrement pénibles, coupent parfois un peu le rythme tandis que la confrontation de deux fils brouillés aux secrets de leur père donne lieu à des scènes particulièrement cocasses. Cette pochade n'est p

Les barbouzes de Georges Lautner

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Comme les cinémas sont fermés, je me console devant des DVD. J'ai donc ressorti Les barbouzes , film de 1964. Parce que "un barbu, c'est un barbu, mais trois barbus, c'est des barbouzes !" Un célèbre trafiquant d'armes lègue à sa jeune veuve un château et une importante collection de brevets qui intéresse les services secrets de plusieurs pays. Ainsi quatre barbouzes sont envoyés pour récupérer les précieux documents, notamment l'agent français Francis Lagneau. "Les ordres sont les suivants : on courtise, on séduit, on enlève et en cas d'urgence : on épouse !" Un an après Les tontons flingueurs , Lautner et Audiard prennent peu ou prou les mêmes acteurs pour une nouvelle comédie abracadabrantesque. Pour notre plus grand plaisir bien sûr ! Sur fond d'histoire d'espionnage dans un magnifique château allemand, prétexte à des bagarres avec bruitage et force casse de meubles ainsi qu'à des punchlines à mourir de rire. Les c

En avant de Dan Scanlon

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Dans la banlieue d'un univers imaginaire, deux frères elfes se lancent dans une quête extraordinaire pour découvrir s'il reste encore un peu de magie dans le monde.  Une quête extraordinaire... c'est sans doute exagéré. Il s'agit plutôt d'un jeu de rôle animé qui démarre lentement et ne devient intéressant que dans son dernier tiers. L'humour fonctionne surtout sur les enfants, moins sur les adultes et certaines incohérences ou bizarreries détonnent. Le design assez moche des créatures gâche le visuel ; dommage parce que l'animation est réussie. Les personnages principaux n'ont pas vraiment de charisme mais cette relation fraternelle réussit finalement à émouvoir malgré une musique sur-signifiante. Les dernières scènes, véritable réussite, touchent, bien plus que le propos sur l'Histoire, le consumérisme ou la magie du quotidien, auquel je suis pourtant sensible. Bref, par le caractère inégal de ses différentes parties, le film déçoit un p

De Gaulle de Gabriel Le Bomin

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Mai 1940. L’armée française s’effondre. La panique gagne le gouvernement qui envisage d’accepter la défaite. Charles de Gaulle veut continuer le combat. Sa femme, Yvonne, est son premier soutien, mais très vite les événements les séparent...  De Gaulle est un film à l'image de son héros : solide. Et pourtant, Le Bomin ne néglige pas l'aspect esthétique. La photographie et le travail sur la lumière magnifient l'image. Quant au contenu, il marie l'effondrement du gouvernement français au printemps 1940, passionnant mais manichéen, et l'exode des civils, en intercalant quelques souvenirs du couple De Gaulle, parfois de façon artificielle, surtout lorsqu'il se concentre sur la petite Anne sans raison indiquée. L'homme derrière l'image publique, oui, mais le focus sur un détail sensé émouvoir à tous les coups c'est un peu trop. Lambert Wilson incarne avec talent un général qui doute mais qui s'appuie sur des principes inflexibles. Il forme un

Papi-sitter de Philippe Guillard

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Franck et Karine sont obligés de confier leur fille Camille, censée réviser son bac, à son grand-père André, gendarme retraité psychorigide. La situation se gâte quand l’autre grand-père, Teddy, ancien gérant de boîtes de nuit, débarque à l’improviste !  Dès le titre, je savais que le film ne pouvait pas casser des briques, mais une forte envie de détente cinématographique et une contrainte horaire m'ont conduite à cette extrémité franchouille. On regrette parfois de rire au dépens des personnages, trop caricaturaux. Olivier Marchal cabotine en frôlant dangereusement le ridicule et Gérard Lanvin se répète un peu. La bibliothécaire et l'ado, Camille Aguilar, très mignonne, s'en sortent mieux, avec plus de vérité. J'imaginais que les rôles des papis seraient inversés, du coup, j'étais plutôt surprise au début. Ensuite, le scénario, anémique, patine, faute de contenu. Pourtant, malgré ses défauts, le film remplit un premier office : il divertit avec de bons s

Les prix 2019

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Pendant la saison des remises de prix – Golden globes, BAFTA, César, Oscars – je peux bien en décerner aussi. Évidemment, mes choix sont subjectifs et personnels, à la limite de l'arbitraire. Les Prix 2019 concernent les 116 films que j'ai vu l'année dernière. Meilleur réalisateur : Peter Farrelly pour Green book , François Ozon pour Grâce à Dieu, Xavier Dolan pour Ma vie avec John F. Donovan, Lee Won-tae pour Le ganster, le flic et l'assassin, Andrea Berloff pour Les baronnes, James Mangold pour Le Mans 66 Un grand film sur l'amitié et le racisme ordinaire, avec d'immenses qualités. Meilleure actrice : Felicity Jones dans Une femme d'exception, Cécile de France dans Rebelles, Karoline Schuch dans Le vent de la liberté, Elizabeth Debicki dans Vita & Virginia , Chiara Mastroianni dans Chambre 212 Pour son élégance, l'intensité de son incarnation sur le fil. Meilleur acteur : Clint Eastwood dans La mule, Viggo