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Affichage des articles du octobre, 2016

Doctor Strange

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Après un grave accident de voiture, le docteur Stephen Strange, talentueux neurochirurgien, doit mettre son égo de côté pour apprendre les secrets d'un monde caché de mysticisme et de dimensions alternatives. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Les épisodes d'exposition peuvent être longuets. En l'espèce, malgré une ou deux petites longueurs dans le premier tiers et un déroulement classique, le film n'est pas ennuyeux et tient ses promesses. Deux heures bien remplies quoique balisées. Le film repose sur deux très gros points forts : le casting et les effets spéciaux. Benedict Cumberbatch, magnétique, campe le très égoïste et arrogant Dr Strange qui doit faire à ce qui pouvait lui arriver de pire. Ou de mieux. Il est excellent. Mads Mikkelsen campe le méchant, assez stéréotypé mais pas manichéen. Ces deux-là sont décidemment très charismatiques. Tilda Swinton joue très bien la sagesse et le mystère mais je la préfère quand même avec des cheveux. Le reste du

L'échange

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En novembre 2008 sortait L'échange. Un petit garçon est enlevé alors que sa mère est au travail. Après plusieurs mois de recherches, la police ramène un petit garçon. Oui, mais voilà, ce n'est pas le bon petit garçon. Pourtant, il prétend le contraire. Christine Collins tente de convaincre la police mais en vain. Eastwood signe un film dur, mais surtout un film ambitieux qui se donne les moyens de son ambition pour un résultat réussi. Grâce à une reconstitution impeccable, il rend magnifiquement l'ambiance des années 20 à Los Angeles où la corruption règne et où la politique compte plus que la vie d'un gamin ou celle d'une femme. D'ailleurs, une sincère misogynie est de mise pour ces messieurs. Les images sont belles, toujours bien filmées. Le classicisme du propos est magnifié par la photographie. Le scénario, tiré d'une histoire vraie, est très fouillé, plein de rebondissements menant jusqu'au plus sordide. Il réussit à faire durer le suspen

La fille du train

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Rachel prend tous les jours le même train et passe tous les jours devant la même maison. Dévastée par son divorce, elle fantasme sur le couple qui y vit et leur imagine une vie parfaite… jusqu’au jour où elle est le témoin d’un événement extrêmement choquant et se retrouve malgré elle étroitement mêlée à un angoissant mystère. Quand on me promet un film de suspense, d'angoisse même, j'aime bien que l'ambiance soit au rendez-vous. Là, l'ambiance marche plutôt bien mais pas complètement. La faute à une construction en puzzle qui peut être répétitive. La faute aussi à un suspense qui ne fonctionne que jusqu'aux deux tiers du film environ. Pourtant, l'état physique et émotionnel de Rachel donne à ce dernier un certain flou appréciable. La prestation d'Emily Blunt est excellente, entre obsession hagarde et détermination flanchante. Haley Bennett, séduisante, campe la fille paumée et sensuelle qui semble de rigueur dans ce genre de polar. Rebecca Ferguson a é

Jack Reacher : Never go back

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Le major Susan Turner, le contact de Jack Reacher dans l'armée, est arrêtée pour trahison : il ne reculera devant rien pour prouver son innocence. Ensemble, ils sont décidés à faire éclater la vérité sur ce complot d'État. Encore un complot mettant en cause un contractant privé de l'armée. Le précédent Reacher était banal, celui-là, s'il contient plus d'action, est carrément prévisible. On ne s'ennuie pas parce que l'action est bien menée mais franchement, il y avait mieux à faire, même avec ce scénario bancal et trop mince, sorte d'hommage aux films d'action des années 80 et 90. Le suspense tient surtout à l'action, bien réalisée et chorégraphiée. Les scènes de combat sont bluffantes. Tom Cruise, la cinquantaine qui commence à se voir, joue de nouveau l'ex militaire inébranlable, à peine ému par sa potentielle fille, sorte de néo-Schwarzie, l'humour en moins et la raideur en plus. Il n'aura bientôt plus l'âge de ce genre de

Les lumières de septembre de Carlos Ruiz Zafon

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Le dernier du Cycle de la brume ! J'ai beaucoup aimé les deux premiers volumes, qui s'ils ont des défauts, sont très attachants, j'étais presque triste de la finir en achetant le dernier volume. 1937. Simone Sauvelle accepte d'être la secrétaire particulière de Lazarus Jann dans sa propriété de Cravenmoore, en Normandie. Elle part avec sa fille Irène et son fils Dorian. Dans ce manoir aux pièces sombres, peuplé de marionnettes, vit alitée depuis 20 ans la femme de Lazarus. Alors qu'une folie homicide s'empare des lieux, la vérité sera révélée. Carlos Ruiz Zafon (1964 - ) est un auteur et scénariste espagnol vivant aux États-Unis. Il a gagné plusieurs prix dont le prix Femina en 2004 et le prix Michelet en 2005. En plus de Marina , il a écrit deux trilogies : Le cimetière des livres oubliés et la Trilogie de la brume . Le livre est trop court, j'avais envie d'en découvrir plus, de plus prendre mon temps, de prolonger la mise en place, l'

L'odyssée

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1948. Jacques-Yves Cousteau, sa femme et ses deux fils, vivent au paradis, dans une jolie maison surplombant la Méditerranée. Mais Cousteau ne rêve que d’aventure. Grâce à son invention, un scaphandre autonome qui permet de respirer sous l’eau, il a découvert un nouveau monde. Désormais, ce monde, il veut l’explorer. Et pour ça, il est prêt à tout sacrifier. Que sacrifie Cousteau ? Sa famille, certains amis, son intégrité parfois. Egoïste et charismatique, il est attachant parce que passionné. Son fils, Philippe, est plus attachant encore parce que plus idéaliste donc plus facilement aimable. Lambert Wilson tient là un grand rôle contrasté et fort, rouleau-compresseur écrasant tout sur son passage mais aussi gamin qui rêvait de voler et dont les rêves ont été brisés. Pierre Niney campe un fils plein d'admiration qui cherche l'approbation mais pas prêt à l'adoration. Audrey Tautou, volontaire, joue l'épouse de Cousteau, véritable pilier de la famille. Le fils aîné e

Cigognes et compagnie

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Avant, les cigognes livraient les bébés. Désormais, elles acheminent des colis pour un géant de l'Internet. Junior, qui s'apprête à être promu, actionne accidentellement la Machine à Fabriquer les Bébés… qui produit une adorable petite fille. Avec l'aide de Tulip, seul être humain sur le Mont Cigogne, Junior se précipite pour effectuer sa toute première livraison de bébé. La bande annonce promettait un film d'animation drôle au rythme enlevé. En réalité, deux ou trois scènes sont vraiment drôles et beaucoup font sourire. Le scénario manquant de corps, le rythme n'est pas au rendez-vous. Les péripéties sont peu nombreuses et reposent trop sur des dialogues basiques. L'animation est de qualité, fluide et colorée. Quelques idées sont réellement inventives. Junior et Tulip sont plutôt attachants mais ce sont surtout les bébés qui sont trognons. Mention spéciale à la rouquine premièrement créée, trop chou. J'ai bien aimé les loups et leurs "formations&q

Miss Peregrine's house for peculiar children

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À la mort de son grand-père, Jacob découvre les indices et l’existence d’un monde mystérieux qui le mène dans un lieu magique : la Maison de Miss Peregrine pour Enfants Particuliers. Mais le mystère et le danger s’amplifient quand il apprend à connaître les résidents, leurs étranges pouvoirs …  et leurs puissants ennemis. Finalement, Jacob découvre que seule sa propre "particularité" peut sauver ses nouveaux amis. Burton excelle dans l'opposition entre la normalité un peu morne, trop banale, et l'extraordinaire à la fois plus sombre et magnifique. On débute en Floride, dans un monde qui a l'air normal, avant de partir au Pays de Galles qui abrite une charmante vieille maison peuplée de gens étranges. Eva Green, sublime, campe une gouvernante à la fois inquiétante et protectrice. Asa Butterfield joue de façon convaincante le jeune héros qui se croit normal jusqu'à ce qu'il découvre la vérité sur sa famille. Ella Purnell, avec ses yeux immenses et une g

Bridget Jones' baby

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Après avoir rompu avec Mark Darcy, Bridget est toujours célibataire, 40 ans passés, plus concentrée sur sa carrière et ses amis que sur sa vie amoureuse. Pour une fois, tout est sous contrôle ! Même son poids. Jusqu’à ce que Bridget fasse la rencontre de Jack… Puis retrouve Darcy… Puis découvre qu’elle est enceinte… Mais de qui ??? On retrouve notre vieille copine Bridget, qui dit des conneries au kilomètre sans pouvoir s'arrêter, qui gaffe au boulot, entourée de sa bande de potes tarés. Les copains et Bridget se sont un peu calmés, à peine mais restent super fun. Romcom somme toute classique, le film est drôle de bout en bout et fait durer le suspense : qui est le père de l'enfant ? Qui Bridget va-t-elle choisir ? Mark ou Jack ? En tant que fervente partisane de Mark, j'étais à deux doigts de sortir les pompons. Bridget est comme toujours aux prises avec l'amour, l'efficacité au travail et sa cinglée de mère, quoique celle-ci se fasse discrète. On ajoute une n

Les 7 mercenaires

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L’industriel Bartholomew Bogue terrorise la petite ville de Rose Creek pour mettre les habitants en fuite et exploiter la mine. Désespérés, les habitants engagent sept hors-la-loi, chasseurs de primes, joueurs et tueurs à gages – Sam Chisolm, Josh Farraday, Goodnight Robicheaux, Jack Horne, Billy Rocks, Vasquez, et Red Harvest. N'ayant vu, ni l'original japonais, ni la version de 1960, je partais sans a priori. J'aime bien les nouveaux westerns et celui-là ne fait pas exception, même s'il n'est pas parfait. Malgré une durée d'un peu plus de deux heures, on ne voit pas le film passer bien que son déroulement soit très classique : menace, recrutement, escarmouche, grosse bataille, fin. Certes, c'est un western à la papa -mais multiracial- mais tout est bien fait. Les combats et les cascades sont réalisés avec soin mais manquent un peu de tension. Les décors et les costumes sont marqués par un net souci du détail. Quand il n'y a pas de fusillade, on d

Radin !

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François Gautier est radin : économiser le met en joie, payer lui provoque des suées. Sa vie est réglée dans l’unique but de ne jamais rien dépenser. Sa vie bascule lorsqu'il tombe amoureux et découvre qu’il a une fille dont il ignorait l’existence. Obligé de mentir afin de cacher son terrible défaut, ce sera pour François le début des problèmes. Car mentir peut parfois coûter cher. Très cher… Fred Cavayé propose une petite comédie sympathique mais guère originale. Si la solitude est bien illustrée, quoique sans subtilité, les dialogues manquent de piquant et d'émotion. Dany Boon, en mode clown, est crédible en radin pathologique, malheureux mais incapable de changer. Ses manies sont vraiment drôles. Laurence Arné est parfaite en violoncelliste maladroite et timide mais son air de ravie de la crèche peut agacer. Noémie Schmidt, toute mignonne, est tout à fait prometteuse, c'est l'atout du film. Ce dernier s'avère drôle, une ou deux scènes valent le détour (le r