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Affichage des articles du avril, 2025

Sinners de Ryan Coogler / Intéressant /

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Alors qu’ils cherchent à s’affranchir d’un lourd passé, deux frères jumeaux reviennent dans leur ville natale pour repartir à zéro. Mais une puissance maléfique rôde… Je ne suis pas fan du tout de Michael B. Jordan. Je le trouve moyennement bon et peu charismatique, d'ailleurs ses jumeaux sont peu attachants. De surcroît, je ne vois pas l'intérêt de la gémellité qui n'est guère exploitée ; deux frères joués par deux acteurs différents auraient aussi bien fonctionné. Remmick dans ses propos un peu surprenants pour son genre s'avère plus intéressant mais peu développé. J'y suis donc allée pour le thème. J'aime bien les films de vampire. Il y a deux films dans celui-là : une chronique sur la création d'un club de blues dans le Sud profond des années 30 bien reconstitué et un film horrifique gore. Est-ce un problème ? Je ne parviens pas à le déterminer. Peut-être que les deux sont très bons mais le raccord se fait un peu laborieusement. D'autant que je ne p...

Aimons-nous vivants de Jean-Pierre Améris / Amusant mais paresseux /

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Dans le train pour Genève, Victoire, une passagère envahissante, croise Antoine Toussaint, son idole, une grande vedette de la chanson française au bout du rouleau. Une femme envahissante et bipolaire rencontre un chanteur has been et suicidaire : comme ça, on ne se dit pas qu'on va se marrer. Pourtant si. C'est plutôt marrant. Parfois gênant aussi. Valérie Lemercier et Gérard Darmon s'en donnent à cœur joie dans des rôles dans lesquels on les a déjà vus : l'excentrique et le bougon. Patrick Timsit et Alice de Lencquesaing complètent avantageusement le casting pour des seconds rôles très secondaires. Très prévisible, le scénario se révèle paresseux. Ce n'est pas un grand film, ni même un très bon film car il manque de folie mais cette comédie sur la joie de vivre remplit son office : instiller une forme de joie. Le tout sur fond de jolis paysages suisses. Pourquoi pas.   5,5/10

Rapide de Morgan S. Dalibert / Divertissant /

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Max aime aller vite, elle se destine à la F1. Mais jeune femme dans un milieu d'hommes, malgré son talent, elle n'est pas retenue par les écuries. Seul un fantasque ancien pilote de deuxième zone croit en son potentiel.   Récit initiatique très traditionnel d'une ado passionnée devenue athlète de haut niveau, ce film constitue un divertissement calibré et solide sur fond de course automobile. Gentiment féministe dans un milieu macho en diable, il donne à voir l'effet de la persévérance et du talent, non sans facilités. Le scénario ne casse pas trois pattes à un canard, il suit un schéma balisé mais reste plaisant. Je n'y connais rien, mais pour une amatrice pas éclairée du tout, les courses sont bien filmées. Paola Locatelli, Alban Lenoir, à contre-emploi, Anne Marivin jouent bien, Rik Kleve est bien mignon. Le rythme, énergique, se tient dans une atmosphère assez solaire. 7,5/10  

Mikado de Baya Kasmi / Joli /

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Mikado et Lætitia vivent avec leurs enfants sur les routes. Une panne de moteur les amène à s’installer le temps d’un été chez Vincent, un enseignant qui vit seul avec sa fille. Débute ainsi une parenthèse enchantée qui bouleverse l’équilibre de toute la famille.  Il est difficile de classer ce film : pas vraiment une comédie même dramatique, pas vraiment un drame. Un drame léger et pudique sur des sujets graves : les traumatismes de l'enfance (du placement à la maltraitance), la marginalité, la liberté, l'adolescence. Dans cette touchante chronique familiale pleine d'amour, une jeune fille cherche à s'émanciper, à s'éloigner du modèle familial. Le scénario, tiède, ne permet pas de rendre le film inoubliable, loin de là, même si on le regarde avec plaisir. Le casting est excellent, les paysages superbes, la B.O anecdotique. Patience Munchenbach, qui porte en elle une mélancolie, et a malgré tout a un côté solaire , est une jeune actrice à suivre. Dommage que ce s...

The amateur de James Hawes / Sympa mais transparent /

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Charlie Heller, cryptographe de la CIA aussi brillant qu’introverti, perd sa femme lors d'une attaque terroriste. Déplorant l’inaction de sa hiérarchie, il prend alors l’affaire en mains et se met à la recherche des assassins, embarquant pour un dangereux voyage partout à travers le monde pour assouvir sa vengeance.  C’est David contre Goliath au pays des espions avec un petit ajout de la Loi du Talion. S’il critique l’ultra surveillance, le scénario ne sort guère des sentiers battus, sinon de mettre en avant un espion qui n’est pas homme d’action, du moins au départ ; et là se présente l’une des faiblesses du film : il se transforme en super espion bien vite. Sans compter les invraisemblances : comment peut-il voyager aussi facilement ? Avec quel argent ? Ce film pourrait être bien meilleur si la mise en place durait vingt minutes de moins. En effet, s’il s’accélère dans son dernier tiers, il peine à gagner en rythme jusqu’à un final un peu bâclé. Manquera...