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Affichage des articles du mai, 2015

San Andreas

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Lorsque la faille de San Andreas finit par s'ouvrir, et par provoquer un séisme de magnitude 9 en Californie, un pilote d'hélicoptère de secours en montagne et la femme dont il s'est séparé quittent Los Angeles pour San Francisco dans l'espoir de sauver leur fille.   Ce film catastrophe est exactement ce à quoi on pouvait s'attendre. On assiste à l'habituel drame familial sur fond de destruction de la Californie et de patriotisme affirmé. Avec pointes d'humour ça et là. L'action est rythmée, les effets spéciaux spectaculaires et réussis. La 3D n'est pas exceptionnelle mais sert efficacement quelques scènes. Les acteurs n'ont pas énormément de choses à jouer mais s'en sortent honorablement. Les dialogues sont à l'image du scénario : affligeants. Certaines répliques et morts sont risibles et le réalisateur n'était apparemment pas à une invraisemblance près. Toutefois, on ne va pas voir un tel film pour la qualité du texte ou la

Maggie

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Une épidémie transforme les individus atteints en zombies cannibales. Le gouvernement impose de placer les malades infectés en quarantaine.Maggie, 16 ans, a été contaminée. Son père, Wade Vogel, est déterminé à la protéger.   Ce film est très étrange et aurait pu être excellent. Mais... Le réalisateur, Henry Hobson, a fait plonger son film. C'est tourné en partie caméra à l'épaule donc l'image n'est pas stable et souvent floue. Ce n'est pas grave, on ne voit pas grand chose de toute façon puisque c'est filmé en clair-obscur permanent, même les scènes à l'extérieur en pleine journée. Le réalisateur est monomaniaque : il ne fait que des plans larges sur de jolis paysages crépusculaires ou des plans serrés sur au choix : le visage des acteurs -enfin une partie de leur visage- ou le bas de la robe de l'actrice gonflé par le vent. Visuellement c'est un supplice. Et la musique ? Monocorde, sans intérêt. Le scénario n'est pas tant un film de zo

Le palmarès du festival de Cannes 2015

Le Festival de Cannes, fondé en 1946 sur un projet de Jean Zay1, ministre de l'Éducation nationale et des Beaux-arts du Front populaire, et appelé jusqu’en 2002 le Festival international du film, est un festival de cinéma international se déroulant chaque année à Cannes durant douze jours. Il est notamment renommé pour la montée des marches : le tapis rouge et ses vingt-quatre « marches de la gloire ». Le Festival est aussi beaucoup critiqué, et fut à l'origine de plusieurs scandales ou controverses que relayèrent magazines et journaux, français et étrangers. Chaque année, durant la seconde quinzaine de mai, des cinéastes, des vedettes, des professionnels de l'industrie cinématographique (producteurs, distributeurs, vendeurs internationaux…) et des milliers de journalistes se déplacent à Cannes. Les principales projections ont lieu au palais des festivals et des congrès, situé sur la promenade de la Croisette. Le 68e Festival de Cannes 2015 a dévoilé ce dimanche 24 mai

A la poursuite de demain - Tomorrowland

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Casey, une adolescente brillante et optimiste, douée d’une grande curiosité scientifique et Frank, un homme qui fut autrefois un jeune inventeur de génie avant de perdre ses illusions, s’embarquent pour une périlleuse mission. Leur but : découvrir les secrets de Tomorrowland. J'avoue être déçue. Je m'attendais à autre chose. Le film peine à démarrer et le rythme n'est jamais particulièrement trépidant. Certes, on suit les aventures de ces personnages sans déplaisir mais ceux-ci ne sont pas attachants entre George Clooney qui bougonne, Hugh Laurie impassible et Britt Robertson qui hurle toutes les deux minutes. Seule Raffey Cassidy et son étrange personnage sont attachantes et intéressantes. La musique appuie lourdement le contenu des scènes, les effets spéciaux sont soignés mais pas transcendants. Les scènes de combat à mains nues sont accompagnées d'étranges bruitages qui semblent dater des films de Bruce Lee. L'esthétique est belle bien que visiblement tr

Le labyrinthe du silence

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Allemagne 1958 : un jeune procureur découvre des pièces essentielles permettant l’ouverture d’un procès contre d’anciens SS ayant servi à Auschwitz. Mais il doit faire face à de nombreuses hostilités dans cette Allemagne d’après-guerre. Déterminé, il fera tout pour que les allemands ne fuient pas leur passé. Je n'avais jamais pensé que treize ans après la fin de la guerre, les Allemands ignoraient ce qui s'est passé à Auschwitz et même le nom du camp. Et personne ne voulait savoir, ou presque. En cela, le film recèle un aspect implacable. Il traite clairement de la volonté d'oubli de certains Allemands opposée à celle de vérité et d'expiation d'autres. Il est aussi question de l'Allemagne d'après guerre avide de fêtes (la reconstitution est impeccable), de la difficile reconstruction des déportés, d'amitié, d'obsession, d'acharnement, de pardon. Le film, bien qu'assez académique dans sa réalisation et son déroulement, est riche, non

Mad Max : Fury road

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Mad Max, emprisonné pour servir de réserve de sang, se retrouve enchaîné à l'avant d'un véhicule lancé à la pousuite du camion piloté par l'Imperator Furiosan fuyant la Citadelle où sévit le terrible Immortan Joe qui s'est fait voler des possessions irremplaçables.   N'ayant pas vu la trilogie originelle, je ne peux pas comparer. Par ailleurs, le doublage est assez mauvais. Cela dit, cet opus est top. Visuellement, il est magnifique. Les paysages sont traités en profondeur grâce à la 3D qui, pour une fois, apporte un vrai plus esthétique. Les effets spéciaux sont grandioses et l'action, omniprésente, est bien visible, notamment grâce à des cascades dépourvues d'effets numériques (ou du moins pas complètement numériques). Le rythme est soutenu et, si le scénario est relativement prévisible, le film, nerveux, est prenant. Tom Hardy est torturé et mystérieux à souhait. Charlize Theron est pleine de force et de courage. Nicholas Hoult est parfaitement d

Girls only

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 A l’aube de ses 30 ans, Megan n'est guère fixée sur son avenir. Avec son groupe d'amies déjà bien installées dans la vie, le décalage se creuse. Et son petit-ami depuis le lycée la demande en mariage. Elle se réfugie chez Annika, une nouvelle amie... de 16 ans. Fuyant avec joie ses responsabilités, elle préfère partager le quotidien insouciant de l'adolescente et de ses copines. Jusqu'à croiser le père d'Annika au petit-déjeuner. Laggies. Jeunes femmes larguées. Pour être larguée, Megan est larguée. C'est frais, léger, délicieusement régressif. Parfois un peu trop cela dit. Les dialogues sont souvent drôles mais aussi parfois affligeants. Le doublage est purement et simplement épouvantable. Le scénario, par ailleurs, aurait mérité d'être plus abouti. Malgré tout, une fois ou deux, on est cueilli par l'émotion. Keira Knightley, toujours adorable, campe une jeune femme un peu à l'ouest, très paumée. Elle ne sait pas quoi faire d'elle-

My old lady

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Mathias, la cinquantaine, new-yorkais divorcé et sans ressources, débarque à Paris pour vendre la maison qu'il a héritée de son père. Il découvre alors que ce magnifique hôtel particulier du Marais est habité par une vieille dame de 92 ans, Mathilde, et sa fille, Chloé, en vertu d'un viager. C'est un film doux amer sur la solitude, l'amour, surtout quand il est exclusif, les regrets et les secrets de famille. Certaines répliques, bien troussées, sont drôles mais ce n'est sans doute pas une comédie hilarante. Kevin Kline, Maggie Smith et Kristin Scott Thomas sont excellents et c'est surtout pour leur interprétation que vaut le film. D'ailleurs, les seconds rôles sont bons aussi. Paris est filmé comme une carte postale mais bien filmé, avec une jolie lumière e l'appartement est défraîchi mais superbe. Cela aurait pu être top mais quelque chose ne fonctionne pas. Trop théâtre filmé ? Je ne sais pas. Sans doute un sens plus tranché entre tragédie et

Un peu, beaucoup, aveuglément

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Lui est un inventeur de casse-têtes carrément ours qui ne supporte pas d'être dérangé dans sa solitude. Elle est une pianiste préparant un concours qui pourrait changer sa vie. Ils sont séparés par une cloison très, très, très fine. C'est de la guimauve bien sucrée mais pas trop lourde. Le film est vraiment charmant, plein de maladresses. Il contient aussi quelques scènes surréalistes au mieux, complètement n'importe quoi où on se dit mais pourquoi ?????? au pire. Si l'idée de départ est plutôt rigolote (même si ça m'a rappelé le début de Lullaby) et pas vue trop souvent, le scénario est un peu léger. Il lui manque en effet un argument solide. Clovis Cornillac est égal à lui-même. Mélanie Bernier est adorable, toute mimi et tout à fait attachante. Lilou Fogli et Philippe Duquesne campent deux seconds rôles sympathiques. Ou comment parler joyeusement de solitude. Une jolie bluette. 6,5/10 

Les jardins du roi

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Artiste aussi douée que volontaire, Sabine De Barra conçoit de merveilleux jardins. En 1682, son talent lui vaut d’être invitée à la cour de Louis XIV, où le célèbre paysagiste du roi, André Le Nôtre, fasciné par l’originalité et l’audace de la jeune femme, la choisit pour réaliser le bosquet des Rocailles. Ce sera une pièce maîtresse des jardins, la salle de bal à ciel ouvert du nouveau palais que le Roi Soleil souhaite créer à Versailles pour éblouir l’Europe. La première scène fait peur, il faut la dépasser. Il faut dépasser aussi les libertés prises avec l'Histoire et les incongruités, sinon, on peut souffrir. Cela dit, le film a des qualités. Des décors et des costumes soignés (quoique parfaitement anachroniques et Versailles a déménagé en Angleterre), de beaux paysages, quelques très jolis moments, un ou deux moments de grâce. Alan Rickman est tout de même meilleur acteur que réalisateur -cela dit quand on est aussi bon acteur... Il propose un Louis XIV trop maniéré

Broadway therapy

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À travers les souvenirs qu’elle confie à une journaliste, Isabella, ancienne escort girl, raconte comment un rendez-vous lui a tout à coup apporté une chance qui ne se refuse pas... Tous ceux qui se trouvent mêlés de près ou de loin à cette délirante histoire vont voir leur vie changer à jamais. On dirait un vaudeville. Les portes claquent, ça crie, ça marivaude. Tout cela est très théâtral, un peu trop hystérique parfois. Imogen Poots est charmante mais un peu trop fade pour rendre son personnage totalement attrayant. Owen Wilson et Kathryn Hahn sont plutôt bons. Rhys Ifans est top, comme souvent. Jennifer Aniston campe avec bonheur une psy complètement déjantée. C'est parfaitement invraisemblable et il semble que tout le monde s'en fiche. Le scénario, faiblard, ne convainc pas complètement. C'est toujours joyeux, foisonnant, plutôt drôle mais pas hilarant, on en ressort souriant, c'est vrai. Vite oublié. 6/10