Juré n°2 de Clint Eastwood / Intense et ambigu /
Alors qu'un homme se retrouve juré d'un procès pour meurtre,
il découvre qu'il est à l'origine de cet acte criminel. Il se retrouve face à
un dilemme moral entre se protéger ou se livrer.
Clint Eastwood revient avec
élégance, après deux films qui m’ont déçue, avec un drame judiciaire intense et
nuancé sur ce qui est juste, ce qui fait un homme bien et la culpabilité. Le
film est un peu long mais conserve un admirable suspense jusqu’à la fin, énigmatique
et frustrante. Le casting est excellent et impliqué – Nicolas Hoult,
subtil, Toni Colette, brillante, Zoey Deutch, émouvante... Malgré le caractère
vraiment prenant et une esthétique réussie (photographie et travail des contrastes
de couleurs), je regrette un certain manque d’émotion, notamment parce que les
personnages s’avèrent peu sympathiques : de la procureur carriériste à la
victime gueularde, en passant par les jurés plus préoccupés par l’idée d’en
finir le plus vite possible que par la vie de l’homme dont le sort repose entre
leurs mains. Que jugent-ils d’ailleurs ? Les faits ou l’homme ? Un
dossier d’accusation douteux ou un passé violent ? Les personnages ne
cessent de dire que le système est imparfait mais qu’il fonctionne, est-ce bien
l’avis du réalisateur ? Je n’en suis pas si sûre.
8/10
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