Joker : Folie à deux de Todd Phillips / Inégal /
À quelques jours de son procès pour les crimes commis sous
les traits du Joker, Arthur Fleck rencontre le grand amour et se trouve
entraîné dans une folie à deux.
J’avais moyennement aimé le premier opus, et même
si j’ai un peu plus apprécié celui-ci, mes reproches seront sensiblement les
mêmes je crois. À savoir, une longueur excessive avec une construction assez répétitive,
des personnages secondaires à peine esquissés. Seule Lee est un peu plus esquissée,
sous forme d’une psychopathe manipulatrice asse loin des comics. Harvey Dent
est présenté comme un procureur arriviste et arrogant, et c’est tout. L’avocate
est compatissante, le gardien brutal et méprisant, et c’est tout. Quant au
Joker, il reste un type profondément pathétique qui s’invente parfois une vie. Cette
fois, il le fait beaucoup en chanson, même s’il chante aussi dans la réalité.
Les passages chantés sont correctement amenés et chantés même si aucun morceau
n’est particulièrement mémorable. La performance de Joaquin Phoenix,
squelettique, est encore incroyable, habitée, tout à tour enfantine, désespérée
et baroque. Il parvient à intéresser le spectateur au destin de ce loser
pitoyable, vampirisé par sa mère, la société, sa copine, dont la psyché fragile
finit par s’effondrer (mais de façon étrange). Lady Gaga offre une performance
satisfaisante pour un personnage moyennement attachant. La réalisation, très
propre, avec de très belles images, manque de la même chose que le scénario :
un bon dynamitage.
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